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TRIBUNE
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Aucun des deux n’appartenait à la catégorie des «activistes radicaux» dénoncés par une bonne partie de la classe politique. L’un se battait pour la mobilité douce en ville, l’autre était passionné de biodiversité.
Qu’y a-t-il de commun entre Paul Varry et Rémi Fraisse, le premier, 27 ans, écrasé par un automobiliste qui avait classé les cyclistes parmi les ennemis à abattre et le second, 21 ans, victime le 26 octobre 2014 à Sivens (Tarn) de l’explosion d’une grenade offensive lancée un garde mobile ? Tous les deux étaient des militants écologistes : l’un se battait pour une meilleure place accordée aux vélos et aux mobilités douces en ville, et l’autre se passionnait pour la biologie et la protection de la biodiversité. Aucun des deux n’appartenait à la catégorie des «activistes radicaux» si promptement dénoncés par certains médias et une bonne partie de la classe politique.
Ils étaient de leur temps, de cette génération qui refuse d’être sacrifiée sur l’autel d’un modèle économique dont l’horizon ressemble plus à un mur qu’aux «jours heureux». Une génération qui nous reproche chaque jour un peu plus notre aveuglement volontaire face aux conséquences du chaos climatique, et qui nous rappelle l’urgence d’agir tandis que nous nous réfugions derrière la vaine espérance de «solutions» techniques.
Dans sa ville de Saint-Ouen
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