Un client de Citibank crédité par erreur de 81 000 milliards de dollars

La banque américaine Citi, ex Citibank, a crédité le compte d’un de ses clients de 81 000 milliards de dollars au lieu de 280 dollars, une erreur qui a failli mettre la banque techniquement en cessation de paiements, selon une information révélée ce matin par le Financial Times.

Le virement erroné, qui a eu lieu en avril 2024 et avait été signalé immédiatement aux autorités de régulation américaines, a échappé à la vigilance de l’employé chargé des transferts internes des clients de la banque, ainsi qu’à celle d’un second responsable chargé de vérifier les transactions atypiques avant leur approbation pour traitement au début de la journée suivante.

Un employé du siège central a découvert avec effroi le lendemain un découvert du solde des comptes de la banque, identifiant l’erreur 90 minutes après que le paiement a été effectué. Le virement a été annulé plusieurs heures plus tard, selon un compte rendu interne de l’incident. L’identité du client n’a pas été révélée par le journal.

Citi a immédiatement signalé un incident de «quasi découvert» de son solde à la Réserve fédérale et au Bureau du contrôleur, sans expliquer comment la somme de 81 000 000 000 000 a pu être saisie sur un ordinateur interne alors que le champ de la somme est normalement restreint à huit zéros.

C’est la dixième fois en un an que Citi traite un montant erroné d’un milliard de dollars ou plus. Jusque-là la banque était parvenue à récupérer les fonds, selon le rapport. Cette série d’incidents met en lumière les difficultés de l’établissement à résoudre ses problèmes opérationnels, près de cinq ans après qu’un employé a versé par erreur 900 millions de dollars aux créanciers impliqués dans une bataille juridique sur la dette du groupe de cosmétiques Revlon.

Cette erreur avait conduit à l’éviction du directeur général de l’époque, Michael Corbat, à de lourdes amendes et à l’imposition d’ordres de conformité réglementaire, qui est apparemment loin d’être acquise. Citi a été condamnée l’an dernier à une amende de 136 millions de dollars pour ne pas avoir corrigé ses problèmes de gestion des données.