:quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/WEPPRXYNN5CINNQHOVGTMVP3P4.jpg)
D’ordinaire, ils s’activent à l’aube et dans l’ombre, mais aujourd’hui, les agents d’entretien de Sciences-Po Paris veulent se faire entendre. Dans la prestigieuse école publique située à Saint-Germain-des-Prés à Paris (VIe arrondissement), les employés ont déposé un préavis de grève illimité courant à partir de lundi 3 mars, jour de retour des vacances d’hiver. Menés par la CFDT et soutenus par plusieurs collectifs et syndicats étudiants, les salariés du sous-traitant Atalian interpellent depuis plusieurs mois la direction de l’établissement pour se plaindre d’une charge de travail trop élevée et exiger un cadre de travail plus digne.
En tête des récriminations : la cadence, jugée insoutenable. Celle-ci a fortement augmenté en avril 2023, à la faveur d’un changement dans le contrat qui lie Atalian à Sciences-Po. La direction de l’école décide alors de baisser de 700 heures par mois – le volume total est tenu secret – les prestations qu’elle commande au géant du ménage (2 milliards d’euros de chiffres d’affaires en 2023), chargé du site depuis 2018. Avec moins d’heures de travail, mais toujours autant de surface à entretenir, le personnel voit ses conditions de travail se durcir.
A Sciences-Po Paris, 77 personnes ont à leur charge douze bâtiments distincts, pour plus de 60 000 mètres carrés de surface et 10 000 étudiants. Pourtant, seule une dizaine de salariés bénéficient d’un emploi à temps plein : ceux postés en «régie», et présents sur le site la journée. Les autres agents
Leave a Comment