Surpopulation carcérale : plus de 81 000 détenus en France au 1er février, nouveau record

Surpopulation carcérale : plus de 81 000 détenus en France au 1er février, nouveau record

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Les mois passent, et les records de personnes détenues en France s’enchaînent. Avec 81 599 détenus recensés au 1er février, les prisons françaises n’ont jamais connu un nombre aussi élevé de personnes incarcérées, selon des chiffres obtenus ce samedi 1er mars auprès du ministère de la Justice. La surpopulation carcérale est à l’avenant, avec 130,8 % de taux d’occupation des prisons au 1er février. Cette densité, supérieure ou égale à 200 % dans 18 établissements ou quartiers pénitentiaires, contraint 4 490 détenus à dormir sur des matelas posés à même le sol.

La surpopulation atteint 158,9 % en maison d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines. Selon les données du ministère, 52 507 détenus étaient hébergés au 1er février dans une structure avec une densité supérieure à 120 % et 41 875 dans une structure avec une densité supérieure à 150 %.

Le seuil des 80 000 détenus a été franchi pour la première fois au 1er novembre 2024 (80 130). Il n’a cessé depuis de grimper sauf au 1er janvier où l’on avait enregistré un léger tassement (80 669 détenus contre 80 792 au 1er décembre). Parmi les personnes incarcérées au 1er février, 21 631 sont des prévenus, en détention dans l’attente de leur jugement définitif. Au total, 98 780 personnes étaient placées sous écrou au 1er février. Parmi elles, on compte 17 181 personnes non détenues faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique ou d’un placement à l’extérieur.

La France figure parmi les mauvais élèves en Europe en termes de surpopulation carcérale, en troisième position derrière Chypre et la Roumanie, selon une étude publiée en juin par le Conseil de l’Europe. Des mesures ont pourtant été prises pour tenter de remédier à ce problème, comme l’interdiction des peines de prison de moins d’un mois, l’aménagement des peines ou encore le développement de travaux d’intérêt général.

En parallèle de la création de prisons de haute sécurité pour les détenus les plus dangereux, notamment les narcotrafiquants, les places de semi-liberté seront doublées d’ici 2027, soit 3 000 places, a récemment annoncé le garde des Sceaux Gérald Darmanin. Selon le ministère, «cette mesure permettra notamment de lutter contre la surpopulation carcérale et de favoriser la réinsertion».

Libération

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