Affaire Bétharram : «J’ai mis le genou à terre, mais je ne me suis jamais effondré, j’ai seulement choisi le déni»

Affaire Bétharram : «J’ai mis le genou à terre, mais je ne me suis jamais effondré, j’ai seulement choisi le déni»

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Depuis une dizaine de jours, Arnaud Bruté de Rémur a «tout le temps des flashs». En journée parfois. La nuit, souvent. Le sexagénaire originaire de Dax dort mal, perturbé par des cauchemars en forme de souvenirs. Tant d’années durant, il les avait refoulés, «très loin derrière». L’homme à la voix grave confie, les yeux embués, qu’il s’est récemment effondré plusieurs fois «comme une madeleine». Sa femme, Alexandrine, confirme : «Il craque beaucoup en ce moment, je ne l’ai jamais vu comme ça.» Car lorsqu’il allume sa télévision et aperçoit les images du collège Notre-Dame de Bétharram (établissement catholique des Pyrénées-Atlantiques visé par plus de 140 plaintes pour violence, agressions sexuelles et viols pour des faits s’étalant des années 70 aux années 90), Arnaud a le sentiment qu’on montre «[s]a maison».

Une maison au sein de laquelle il est resté de 1974 à 1984, du collège au lycée. Tant d’années de scolarité dont il a seulement évoqué avec ses proches «les bons moments» vécus au lycée, mais sans jamais mettre de mots sur les sévices physiques vécus plus jeune. Même déni avec ses anciens camarades de «Béthouze», avec qui il est toujours ami aujourd’hui : «Toutes ces violences, je les ai occultées. Je

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