«La Loi des collines» de Chris Offutt : sueur, cigarette et huile de moteur sous le soleil du Kentucky

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Troisième volet de sa trilogie consacrée à Mick Hardin, (après les Gens des collines et les Fils de Shifty), voici la Loi des collines, toujours en compagnie de l’ex-enquêteur pour les forces armées, ancien de la 101e aéroportée. Le retraité passe voir sa sœur Linda, shérif de Rocksalt dans le Kentucky, avant de se rendre en France, et tombe sur le meurtre, au fusil de chasse, d’un vieux mécanicien apprécié de tous. Mick voudrait bien prendre ses distances, ne surtout pas s’en mêler mais, brutalement, Linda reçoit à son tour plusieurs coups de feu qui la laissent dans le coma pour un bon bout de temps. Bref, Mick ne peut plus rester indifférent, emprunte à sa sœur hospitalisée son étoile de shérif et plonge dans des affaires de combats de coq, de trafics en tous genres, de basses vengeances et de rancœurs inextricables.

Rien de nouveau sous le soleil du Kentucky mais on aime ça. On se cale dans la mélancolie de Chris Offutt, sa façon d’aimer les perdants qui sentent la sueur, la cigarette et l’huile de moteur, sa tendresse pour les femmes désemparées et brouillonnes. Quand il prend la main de sa sœur Linda pour lui raconter des histoires qui devraient la faire revenir à la surface, on fond d’émotion pour ce sentimental bourru. Cependant, Chris Offutt délaisse un peu ce qui fait son charme principal, les détails de l’existence, la vie rurale, la description des paysages, la peinture sociale. Cette fois, il la joue western à la dure et préfère les règlements de comptes aux longues marches dans les collines du Kentucky. Reste son écriture songeuse et sa sympathie pour les chants d’oiseaux qui consolent les héros burinés encore mieux qu’un grand amour ou une bonne cuite.

Libération

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