Guerre en Ukraine : ce qu’il faut retenir du sommet crucial à Londres

Guerre en Ukraine : ce qu’il faut retenir du sommet crucial à Londres

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Les alliés de Kiev resserrent leurs rangs. Une quinzaine de dirigeants de pays soutenant l’Ukraine se sont réunis, dimanche 2 mars, dans la capitale britannique, deux jours après la vive altercation entre Volodymyr Zelensky et le président américain Donald Trump. Dès l’ouverture, le Premier ministre britannique Keir Starmer a emprunté un ton solennel évoquant un “moment unique pour la sécurité de l’Europe”.

Parmi les 19 participants, se trouvaient notamment le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz, les Premiers ministres canadien Justin Trudeau et polonais Donald Tusk, la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte et les présidents de la Commission européenne et du Conseil européen, Ursula von der Leyen et Antonio Costa. Volodymyr Zelensky, chef de l’Etat ukrainien, a été accueilli chaleureusement par les dirigeants européens.

Londres et Paris proposent une trêve partielle en Ukraine

La France et la Grande-Bretagne proposent une trêve d’un mois en Ukraine “dans les airs, sur les mers et les infrastructures énergétiques”, a dévoilé le président français Emmanuel Macron dans des déclarations au Figaro. Avant le sommet sur l’Ukraine, le Premier ministre britannique Keir Starmer avait révélé que Paris et Londres travaillaient à “un plan” pour faire cesser les combats. L’avantage d’une telle trêve, c’est qu'”on sait la mesurer” alors que le front est immense, “l’équivalent de la ligne Paris-Budapest”, a dit le président français.

La cessation des hostilités ne concernerait donc pas dans un premier temps les combats au sol. Car “en cas de cessez-le-feu, il serait très difficile de vérifier que le front est respecté”, explique Emmanuel Macron. La possibilité d’un déploiement de troupes européennes, auquel la France et la Grande-Bretagne sont prêtes à participer, ne viendrait que dans un second temps, poursuit-il. “Il n’y aura pas de troupes européennes sur le sol ukrainien dans les semaines qui viennent”, dit Emmanuel Macron au Figaro. Puis il termine : “On veut la paix. On ne la veut pas à n’importe quel prix, sans garanties”.

Keir Starmer affirme que l’Europe devra “faire le gros du travail” mais avec le soutien des Etats-Unis

L’Europe “doit faire le gros du travail” en Ukraine mais avec le soutien des Etats-Unis, a indiqué le Premier ministre britannique Keir Starmer.” L’Europe doit faire le gros du travail, mais pour défendre la paix sur notre continent, et pour réussir, cet effort doit être fortement soutenu par les États-Unis”, a assuré le dirigeant britannique lors d’une conférence de presse.

Keir Starmer a promis de mettre en place “une coalition des bonnes volontés” pour défendre un futur accord de paix en Ukraine. “Un certain nombre de pays” ont assumé lors du sommet vouloir faire partie de ce projet, a-t-il ajouté, sans nommer de pays en particulier. “Je leur laisse le soin de se prononcer sur la manière dont ils souhaitent apporter leur contribution”, a-t-il expliqué.

Ursula von der Leyen affirme qu’il faut “urgemment réarmer l’Europe”

“Nous devons urgemment réarmer l’Europe”, a martelé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, ajoutant qu’elle présenterait “un plan global sur la manière de réarmer l’Europe” lors du sommet spécial de l’UE sur la défense ce jeudi 6 mars, évoquant la nécessité d’augmenter les dépenses de défense “sur une période de temps prolongée”.

Les 18 dirigeants de pays alliés de Kiev ont évoqué le besoin de “garanties de sécurité globales” pour l’Ukraine dans l’avenir, qui vont de “la survie économique à la résilience militaire”, selon Ursula von der Leyen. En parallèle, “il est maintenant de la plus haute importance que nous augmentions nos dépenses” de défense eu Europe et que “nous nous préparions au pire”, a-t-elle précisé.

La Pologne appelle à résister au “chantage et à l’agression” de la Russie

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a insisté sur le fait que l’Occident doit résister au “chantage et à l’agression” de la Russie, appelant à l’unité entre l’Europe et les Etats-Unis sur l’Ukraine. “Tout doit être fait pour garantir que l’Europe et les Etats-Unis parlent d’une seule voix”, a-t-il estimé. Le sommet de l’UE prévu cette semaine doit envoyer un message clair au président russe Vladimir Poutine “que l’Occident n’a pas l’intention de capituler devant son chantage et son agression”, selon Donald Tusk.

Olaf Scholz espère le maintien du soutien américain à l’Ukraine

Le chancelier allemand Olaf Scholz a exprimé l’espoir que les États-Unis poursuivront leur soutien à l’Ukraine : “Le soutien international et transatlantique à l’Ukraine reste important pour la sécurité du pays et de l’Europe.” Il a été “de nouveau confirmé” que ces alliés “souhaitent soutenir l’Ukraine”, a souligné celui dont le pays est le premier fournisseur d’aide à Kiev depuis l’invasion russe, derrière les Etats-Unis, avec un total de 44 milliards d’euros. L’Ukraine est “victime des agressions russes, et cette vérité demeure inébranlable pour tous”, a-t-il renchéri.

Zelensky se redit prêt à signer l’accord sur les minerais avec les Etats-Unis

Volodymyr Zelensky s’est redit prêt à signer l’accord sur les minerais négocié avec les Etats-Unis mais dont la signature n’a pu avoir lieu après son altercation avec Donald Trump vendredi. “L’accord qui est sur la table sera signé si toutes les parties sont prêtes”, a affirmé Volodymyr Zelensky avant son départ de Londres, lors d’un entretien avec des journalistes britanniques.

“Si nous avons accepté de signer l’accord sur les minéraux, alors nous sommes prêts à le signer”, “nous sommes constructifs”, a-t-il ajouté, après que Washington a laissé planer dimanche l’idée que le dirigeant ukrainien pourrait devoir partir s’il ne changeait pas de comportement. “Nous avons besoin d’un dirigeant qui peut traiter avec nous, traiter avec les Russes à un moment et mettre fin à cette guerre”, a dit notamment le conseiller à la sécurité nationale du président Trump, Mike Waltz.

L’Express

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