Lancement d’Ariane 6 : «Tout porte à croire qu’il va y avoir beaucoup d’activité»

A l’heure où la concurrence en orbite se fait de plus en plus rude, la mise en marche d’Ariane 6, après quatre ans de retard, est un énorme soulagement. Pierre Lionnet, économiste spécialiste de l’espace et directeur de recherches à Eurospace, association réunissant les industriels du spatial européen, décrypte les enjeux économiques de ce deuxième vol ultra-scruté.

Arianespace a annoncé avoir signé avec Amazon son «plus gros contrat jamais signé», assurant 18 lancements pour mettre en orbite une partie des satellites de la future constellation Kuiper. Que sait-on du carnet de commandes du nouveau lanceur européen ?

Tout porte à croire qu’il va y avoir beaucoup d’activité. D’autant qu’Amazon doit déployer ses satellites très vite – ils ont l’obligation légale de le faire sinon ils perdront leur licence d’exploitation. Ensuite, côté institutionnel, entre trois et quatre lancements par an d’Ariane 6 sont garantis par le déploiement des grands programmes