Un bras d’honneur et «ciao !» : le journal satirique «Siné Mensuel» s’arrête

Un bras d’honneur et «ciao !» : le journal satirique «Siné Mensuel» s’arrête

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Un dernier pour la route. Comme annoncé depuis le mois de janvier, le journal satirique Siné Mensuel, en proie à de grosses difficultés financières, s’arrête mercredi. Sur la dernière une du journal figure une caricature de son fondateur, par lui-même, faisant un bras d’honneur et disant «Ciao !». Siné y porte un tatouage «ni Dieu ni Maître». La même une avait déjà été publiée en 2010, lorsque Siné Hebdo s’était arrêté.

Pour cet ultime numéro de mars-avril de 40 pages (7,50 euros), tiré à 40 000 exemplaires, Siné Mensuel, journal marqué à gauche, voire «à gauche toute», a recueilli quelque 80 contributions de dessinateurs, écrivains, humoristes et journalistes, comme Geluck, Willem, Noël Godin, Christophe Alévêque et encore Delfeil de Ton. D’anciennes caricatures et unes ayant marqué l’histoire du journal sont également republiées.

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«Ce sont vos dons, mais également vos messages d’encouragement, et même d’amour, qui nous ont permis de garder le cap pendant toutes ces années», écrit dans l’édito sa directrice et veuve de Siné, mort en 2016, Catherine Weil Sinet. «On n’a plus de sous. […] On a fait un appel aux dons l’année dernière qui a rapporté 180 000 euros mais on perd 16 000 à 17 000 euros chaque mois», avait-elle déclaré à l’AFP en janvier en annonçant la fin du mensuel, se disant «extrêmement triste».

Hebdomadaire devenu ensuite mensuel, «le journal qui fait du mal et ça fait du bien» compte cinq salariés et emploie 35 pigistes et 35 dessinateurs de façon régulière. Il avait été fondé par Maurice Sinet, dit Siné, ancien pilier de Charlie Hebdo dont il avait été évincé en 2008 pour avoir évoqué ironiquement une possible conversion au judaïsme de Jean Sarkozy.

Journalistes et intellectuels s’étaient divisés et le dessinateur avait été poursuivi par la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) mais relaxé par le tribunal, qui avait considéré que ses propos tenaient plus de la satire que de l’antisémitisme. Cela avait abouti à la création par Siné de son propre journal, Siné Hebdo, avec des dissidents de Charlie.

Libération

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