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Quand Trump a parlé de déplacer toute la population de Gaza afin de «s’approprier» le territoire pour en faire un magnifique Gaza-Mar-a-Lago, j’ai pensé au jour où il préconisait de boire de l’eau de Javel pour soigner le Covid-19. Une folie, une connerie, la lubie d’un homme ignorant échafaudant dans sa petite tête un projet impossible à réaliser. Comment d’ailleurs feraient-ils, lui et son allié israélien, pour déporter deux millions de personnes accrochées à leur terre avec les dents ? En les invitant à monter dans des bus ? En les poussant à marcher vers l’Egypte et la Jordanie qui refusent absolument de les recevoir ? Et comment les pousser ? Tout ça n’était pas sérieux.
Ce qui l’est, en revanche, c’est la réalité que la seule énonciation du projet a révélée. Abasourdi quelques secondes par l’audace de son protecteur américain, Nétanyahou a vite repris ses esprits pour affirmer que ce «déplacement» des Gazaouis était «la seule solution viable» et qu’il représentait une «opportunité historique» pour assurer l’avenir d’Israël. Rien d’étonnant de sa part. Le «projet» lui permettait de raccrocher les wagons avec l’extrême droite de son gouvernement et de garantir, pour un moment encore, sa survie politique.
Beaucoup plus lourde de conséquences est la réaction de son opinion publique.
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