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La télé allumée, il entend d’une oreille François Bayrou répondre aux députés à propos des violences au collège-lycée de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques) : «Je peux vous assurer que tout est faux et qu’une plainte en diffamation sera évidemment portée.» Ce 11 février, Frédéric, 64 ans, s’effondre dans son salon à Orléans. Plié en deux, en larmes, sans un mot. Son épouse, psychologue, comprend tout de suite et l’aide «à absorber le truc». «J’avais tout enfoui. Les violences physiques, sexuelles. Je n’en avais jamais parlé à personne. Je contournais. Par survie, j’imagine.» Il décrit cette impression de bulle qui éclate, sans prévenir. Pendant deux jours, ce chef d’entreprise retraité pleure au fond de son lit, incapable de quoi que ce soit. Vient ensuite cette colère, taille XXL, qui l’anime depuis comme un moteur turbo. Au téléphone, sa voix est posée, assurée : «Il faut que tout sorte. Partout. Ça fait du bien.» Il fait partie des 152 anciens élèves à avoir déposé plainte pour des faits de violences, agressions sexuelles et viols
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