Corruption : en Serbie, l’opposition perturbe une session du Parlement en soutien aux manifestations étudiantes

Corruption : en Serbie, l’opposition perturbe une session du Parlement en soutien aux manifestations étudiantes

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Fusées éclairantes, gaz lacrymogènes… Des membres de l’opposition serbe ont perturbé ce mardi 4 mars la première journée de la session législative de printemps au Parlement, à Belgrade. Une action en soutien aux manifestations contre la corruption portées par les étudiants depuis plusieurs mois dans le pays. Plusieurs d’entre eux étaient d’ailleurs rassemblés devant le Parlement au même moment.

Sur des images partagées en ligne, on voit les opposants lancer fusées et bombes fumigènes aux couleurs roses et noires, en plein milieu d’une session houleuse. Des gestes vivement critiqués par la présidente du Parlement, Ana Brnabic : «Votre révolution de couleur a échoué et ce pays vivra, ce pays travaillera, et ce pays continuera à gagner.»

La Serbie est secouée depuis des mois par des manifestations anticorruption menées par des étudiants. La pression croissante exercée par ce mouvement de contestation sur le gouvernement serbe et le Président, Aleksandar Vucic, a provoqué la démission en janvier de plusieurs hauts fonctionnaires, dont le Premier ministre.

La séance de ce mardi était la première depuis le départ du Premier ministre, Milos Vucevic, et sa démission devait être officialisée au cours de cette session. Le Parlement devait également débattre d’un nouveau projet de loi sur l’enseignement supérieur qui réduirait les frais d’inscription universitaires pour les étudiants, une demande des manifestants.

Après que des membres de l’opposition ont jeté des œufs et de l’eau sur des membres du Parti progressiste serbe au pouvoir, la présidente du Parlement a déclaré que le vote se poursuivrait. «Défendez-vous les revendications des étudiants comme ça ?» a-t-elle demandé.

Selon la présidente du Parlement, plusieurs députés ont été blessés lors de la bagarre. L’opposition a également brandi des drapeaux serbes et des pancartes recouvertes de slogans : «Vos mains sont ensanglantées et répondez aux demandes des étudiants !», «La Serbie se lève pour que le régime tombe».

Manifestations

L’effondrement du toit devant la gare de Novi Sad en novembre, qui a fait 15 morts, s’est produit après d’importants travaux de rénovation. Cette catastrophe a ravivé une colère qui couvait depuis longtemps dans le pays sur la corruption et le manque présumé de contrôle des projets de construction et de développement. Le président Vucic et d’autres responsables gouvernementaux ont oscillé entre l’appel à des négociations et des allégations selon lesquelles les manifestants seraient soutenus par des puissances étrangères.

Pour calmer la gronde, le pouvoir a tenté de satisfaire plusieurs des revendications des leaders de la contestation étudiante. Il a ainsi publié une série de documents relatifs aux rénovations de la gare de Novi Sad, gracié les manifestants arrêtés, augmenté le financement de l’enseignement supérieur et lancé des poursuites pénales contre les suspects accusés d’avoir agressé des contestataires.

Libération

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