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A l’occasion de sa 12e édition, le festival de la Cinémathèque française propose de découvrir une programmation riche, répartie entre valeurs sûres (John McTiernan en sa présence, Henry Fonda, Pedro Costa, Werner Schroeter), signatures du point de vue de la politique des auteurs (Susan Seidelman, conviée elle aussi, avec ses quatre premières réalisations), focus sur des films plus méconnus (le cinéma géorgien muet, la Kofa de Corée du Sud, Lorenza Mazzetti ou Christian Lara). En termes de découverte, tardive et absolue, la révélation se trouva du côté de Marleen Gorris, cinéaste néerlandaise au parcours effacé, 76 ans aujourd’hui, laissant à la postérité qu’elle obtint l’oscar du meilleur film étranger en 1996 pour Antonia et ses filles, et qu’elle fut la première femme primée dans cette catégorie.
Le festival borne l’hommage à ses trois premiers films : le Silence autour de Christine M. (1982), Miroirs brisés (1984) et The Last Island (1990). Antonia et ses filles, le quatrième, donc plus célèbre, est aussi impérativement à redécouvrir. «Tout ça est plus bête que méchant et ce féminisme au ras des pâquerettes ressemble trait pour trait à la caricature qu’on a fait parfois d’un mouvement de libération évidemment légitime», écrivaient les Cahiers à l’époque. Mais le film est le contraire : très beau, admirablement écrit et construit, féminin (horreur) et lesbien (malheur), narrant grâce au talent de Gorris pour l’agenceme
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