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L’Union européenne est à un tournant. Les Etats-Unis réorientent leurs priorités, la Russie consacre 10 % de son PIB à la défense, et l’Europe se rend compte qu’elle doit faire davantage pour sa propre sécurité. Face aux nouvelles menaces, nous n’avons plus le luxe de l’attentisme. Nous devons investir massivement dans notre défense européenne.
Depuis plusieurs années, l’Union européenne a amorcé un changement. Sous l’impulsion du commissaire Thierry Breton, des initiatives comme Asap ou Edirpa ont été mises en place pour accélérer la production et l’achat de matériel militaire en Europe. Aujourd’hui, nous savons le nouveau commissaire Andrius Kubilius pleinement mobilisé.
Mais se réarmer, ce n’est pas seulement acheter plus d’armes. C’est s’assurer que nous contrôlons celles que nous possédons. Une armée qui dépend d’équipements étrangers prend le risque de se voir refuser leur utilisation en cas de crise. L’histoire récente nous le rappelle : la Colombie a voulu acheter des avions Gripen suédois, mais les Etats-Unis menacent de bloquer la vente parce que ces avions contiennent des composants américains. Plus près de nous, l’Allemagne a voulu livrer des munitions à l’Ukraine, mais la Suisse en a bloqué le transfert.
Si nous voulons une défense européenne forte, nous devons garantir que chaque euro investi serve à équiper nos armées avec des armes conçues et produites dans l’Union
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