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Le psychodrame analytique n’est connu que des spécialistes ; quant à l’adolescence, cette période de crise est-elle, au fond, si bien connue ? Rien n’est moins sûr au vu des cas complexes soumis par Alexandre Morel, expert en matière de psychodrame. Inventé par un contemporain de Freud, Jacob Moreno, le psychodrame est une technique de soin par le jeu dramatique. Or, dès les années 50, les psychanalystes ont donné aux scènes du psychodrame le statut d’une scène de rêve. Les différentes modalités de symbolisation permettent ainsi de court-circuiter les résistances du sujet que l’on rencontre en thérapie psychanalytique classique, surtout chez les adolescents.
C’est à une sorte de théâtre du je auquel on assiste dans le livre. Le premier cas est celui de Cléo, 17 ans, hospitalisée pour une anorexie très sévère qui met sa vie en danger. Elle dit non à tout, n’a rien à dire (le «non» a une place très importante dans la clinique de l’adolescence). Tout l’art du meneur de jeu est de «faire une histoire de ce rien». Un des cothérapeutes (ils sont trois) sera le personnage du Rien qui choisit de venir à côté d’elle ; un autre joue le Psychodrame qui se met face à elle (le meneur de jeu reste à l’écart, il distribue les rôles). Au fil des séances, un des cothérapeutes jouera même la sonde gastrique que porte encore la patiente autour du cou. Elle dit à Cléo : «Je suis là, ne t’inquiète pas, tu peux compter sur moi». Au fil des no
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