La plume des marchands de journaux change de forme, pour un logo «moderne» et «attractif» selon Rachida Dati

Adieu petite plume rouge dessinée sur un fond jaune en plastique. Bonjour la grosse plume grise en métal. Le ministère de la Culture a présenté lors du congrès de Culture Presse mercredi soir, le nouveau symbole qui sera affiché au-dessus de la devanture de tous les marchands de journaux à l’avenir. L’objectif, explique Rachida Dati dans un communiqué diffusé par le ministère : accompagner la transition d’un secteur en grande difficulté, le rendre plus «moderne», «dynamique» et «attractif».

«Plus qu’un simple changement d’enseigne, cette initiative illustre un engagement collectif : celui de garantir aux marchands de presse un avenir en phase avec les attentes d’aujourd’hui, tout en restant fidèles à leur mission fondamentale de proximité et d’accès à l’information», argue la ministre.

Conçu par un trio de designers à l’issue d’un appel d’offres lancé en 2022, le nouveau logo conserve un fond jaune mais abandonne sa forme en losange pour un rectangle où se dégagent le mot «presse», écrit en gris à la verticale, et une plume très stylisée.

Il est «plus doux et accessible [ce qui] va lui permettre de mieux s’intégrer avec d’autres enseignes commerciales, le tout dans des matériaux plus durables et écologiques et avec une déclinaison lumineuse conforme aux réglementations définies par le Code de l’environnement», vante le ministère de la Culture. L’institution rappelle au passage que les marchands de journaux remplissent, notamment dans les territoires ruraux, «la fonction de lieux de sociabilité du quotidien».

Alors que la première «plume» était apparue dans les années 50, en plein essor de la presse, le logo a évolué à plusieurs reprises. Le dernier changement remontait au début des années 2000.

Ce changement de logo survient en pleine crise du secteur, le ministère soulignant que le nombre de marchands de presse a chuté de 35 % en France en vingt ans – la faute notamment à une forte baisse des ventes de journaux. «Face aux défis auxquels est confronté le secteur – évolution des usages, transition numérique, nécessité de modernisation –, il était essentiel de repenser cet emblème pour accompagner la transformation du métier», estime Rachida Dati.

Pour accélérer le déploiement du nouveau logo, jusqu’à 90 % de son prix d’acquisition, dont le montant n’est pas précisé, pourra être pris en charge par des subventions publiques, fait savoir le ministère. Sans préciser sous combien de temps les marchands de journaux devront passer à la nouvelle plume.