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«Zelensky demande la paix, Trump œuvre pour la paix, Poutine veut la paix», tandis qu’«à Bruxelles et Paris, il y a un fou» – comprendre Emmanuel Macron –, a lâché en déplacement à Milan ce vendredi 7 mars le numéro 2 du gouvernement italien ultraconservateur, Matteo Salvini. Selon ses propos rapportés par l’agence de presse Ansa, le dirigeant italien d’extrême droite a donc une nouvelle fois traité de «fou» vendredi le président français, qu’il accuse de pousser l’Europe à la guerre avec la Russie. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, Matteo Salvini s’emploie à freiner l’aide militaire de l’Italie à Kyiv, tout en tentant de faire oublier la proximité passée entre le parti de Vladimir Poutine, Russie unie, et sa formation politique, La Ligue – qui fait partie, avec le RN français, du groupe Identité et Démocratie au Parlement européen.
«Je le referais»
Le président français, souvent à l’initiative avec Bruxelles dans le soutien à l’Ukraine, est, avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, la principale cible des attaques verbales de Matteo Salvini. Si l’Italie «veut investir dans sa sécurité nationale», elle n’acceptera «jamais une armée européenne commandée par ce fou de Macron qui parle de guerre nucléaire», a-t-il assené.
Ces derniers jours, le chef d’Etat français a évoqué la possibilité de faire bénéficier l’Europe du parapluie nucléaire français. Il a précisé jeudi, en marge d’un sommet européen extraordinaire à Bruxelles, se donner jusqu’à «la fin du semestre» pour voir «s’il y a des coopérations nouvelles qui peuvent voir le jour» au sein de l’UE sur ce sujet.
Selon l’analyse du dirigeant d’extrême droite italien, Emmanuel Macron «a un besoin désespéré de donner un sens» aux derniers temps de son second et dernier mandat présidentiel. «Mais qu’il ne le fasse pas à nos dépens ni à ceux de nos enfants», tance-t-il. Matteo Salvini avait déjà traité le chef de l’Etat français de fou l’an dernier, quand il avait évoqué l’envoi de troupes européennes en Ukraine, lui conseillant de «se faire soigner».
Systématiquement à contre-courant de la politique pro-Kyiv de la cheffe de gouvernement Giorgia Meloni, de culture atlantiste, Matteo Salvini est un admirateur de longue date de Vladimir Poutine, et son parti avait signé en 2017 un accord avec Russie unie, le parti du président russe. S’il a condamné l’invasion de l’Ukraine, il a aussi tenu des propos controversés sur la réélection de Poutine («Quand un peuple vote, il a toujours raison») ou la mort en prison d’Alexeï Navalny, principal opposant au chef du Kremlin, estimant qu’il revenait «aux médecins et aux juges» russes de faire la lumière sur les circonstances de son décès.
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