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La personnalité d’extrême droite Calin Georgescu a vu sa candidature à la présidentielle de mai en Roumanie rejetée par la Commission électorale, une décision qui a suscité l’indignation de ses partisans dimanche 9 mars à Bucarest. Dans un communiqué laconique, le bureau électoral a annoncé cette invalidation sans donner d’explications.
Le sexagénaire, qui fait figure de favori dans les sondages avec quelque 40% des voix, peut encore déposer un appel devant la Cour constitutionnelle. Il a dénoncé sur X «un coup direct porté à la démocratie dans le monde». «L’Europe est maintenant une dictature, la Roumanie vit sous la tyrannie !», a-t-il lancé.
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Plusieurs centaines de ses partisans se sont rassemblés devant le bâtiment de la Commission électorale et les gendarmes ont dû les disperser à coup de gaz lacrymogène, l’un d’entre eux ayant été blessé par le jet d’un objet contondant. «A la suite d’une décision du bureau électoral, des manifestants ont forcé le cordon de gendarmes pour tenter d’entrer dans le bâtiment», ont indiqué les forces de l’ordre, en précisant ensuite que la situation était «sous contrôle».
La Roumanie a basculé dans la tourmente depuis le premier tour de l’élection présidentielle, tenu le 24 novembre dernier, qui a fait émerger sur la scène politique Calin Georgescu, jusqu’alors quasi inconnu. Fait rare dans l’Union européenne, la Cour constitutionnelle a annulé ce scrutin à la suite d’allégations d’ingérence russe et de nouvelles élections sont prévues en mai dans un climat très tendu.
Des dizaines de milliers de sympathisants de Calin Georgescu sont descendus ces dernières semaines dans les rues, tandis que les autorités roumaines ont mis en garde contre «une série d’actions hybrides» de Moscou. Soupçonné d’avoir bénéficié d’une campagne de soutien illicite sur la plateforme TikTok, Calin Georgescu a été inculpé la semaine dernière pour fausses déclarations et incitation à troubler l’ordre constitutionnel.
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