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On a déjà vu la pièce d’Ibsen sans musique, ou avec des extraits de celle de Grieg sur bande magnétique, voire avec un accompagnement composé pour l’occasion. Des maisons d’opéra ont présenté des productions scéniques à partir des mots d’Ibsen et de la partition de Grieg. Mais l’on n’avait encore jamais assisté à une représentation de Peer Gynt tel qu’il fut créé le 24 février 1876 à Oslo, avec ses 23 numéros musicaux dont certains popularisés depuis par le cinéma, de M le maudit de Fritz Lang à The Social Network de David Fincher, sans oublier nombre de dessins animés des studios Disney. Il faut donc rendre grâce à Olivier Py, actuel directeur du théâtre du Châtelet, d’avoir ressuscité l’ouvrage original, ou presque, puisqu’il fut amputé de son quatrième acte à sa création et que, fidèle à son habitude, le dramaturge a retraduit et adapté la pièce avant de la mettre en scène.
Conte initiatique, épopée métaphysique, féerie fantastique, Peer Gynt est toujours un défi. Pas pour Py, qui tire un judicieux parti de la machinerie du Châtelet et entraîne le spectateur à train d’enfer, pendant quatre heures, d’un mariage folklorique à une échappée au royaume des trolls, et d’une Egypte en technicolor à une mer déchaînée et un asile de fous.
S’il n’a pas le plus beau son de cordes de la planète, l’Orchestre de chambre de Paris, placé en fond de scène, s’impose dès l’ouverture grâce à la cheffe estonienne Anu Tali, qui rend justice aux envoûtantes pages symph
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