Qu’attendons-nous des prisons ? S’il s’agit de se venger, c’est réussi

Qu’attendons-nous des prisons ? S’il s’agit de se venger, c’est réussi

Главная страница » Qu’attendons-nous des prisons ? S’il s’agit de se venger, c’est réussi

A la prison de Toulouse-Seysses, les cafards pullulent au point que des femmes et des hommes se bouchent nez et oreilles avec du papier toilette pour éviter qu’ils n’y entrent. Dans cette prison, comme dans tant d’autres, les détenus vivent, la plupart du temps, vingt-deux heures sur vingt-quatre, enfermés à trois dans une cellule de 9 m². Avec des matelas au sol pour dormir. Dans cette prison, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) a croisé un jeune homme atteint de la leptospirose, la maladie causée par l’urine des rats qui cavalent dans les amas d’ordures entassés au pied des bâtiments, comme dans la plupart des maisons d’arrêt surpeuplées à des taux jamais atteints (156 % de moyenne et jusqu’à 250 %). C’est là, dans cette prison de Toulouse-Seysses – comptant 1 258 détenus pour 580 places − qu’est survenu un énorme scandale.

Pas du tout à cause de cet effarant entassement d’êtres humains, tels des poulets d’industrie. Pas non plus à cause de ces prisonniers qui, à Toulouse comme ailleurs, redoutent tant la promenade qu’ils la refusent, faute de surveillants pour mettre fin aux fréquentes violences. Pas à cause des conditions lamentables de vie des prisonniers. Pas non plus à cause du travail de plus en plus pénible des surveillants, en nombre notoirement insuffisant, et laissés seuls face à une crise sans précédent du nombre de détenus (1).

Hélas, la raison du tapage provient d’une rumeur diffusée par deux syndicats affirmant que des détenus, no

Libération

Post navigation

Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *