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800 000 euros, c’est la somme que Marion Maréchal s’est fait prêter in extremis pour que ses comptes de campagne des européennes soient à l’équilibre et ne soient donc pas rejetés. Elue après avoir fait campagne pour Reconquête avant de retourner dans le giron du RN trois jours plus tard, l’eurodéputée d’extrême droite risquait même l’inéligibilité, selon le Nouvel Obs qui révèle ces infos. Coup de chance, elle a reçu les sous le 13 août, «trois jours avant la date limite de dépôt du compte» auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), écrit l’hebdo.
Maréchal refuse de révéler l’identité de ce prêteur venu du ciel, son équipe parlant seulement d’un «particulier français inconnu du grand public» et assurant que «cela ne vient pas du RN». Dans le détail, c’est le Mouvement conservateur, miniparti de Laurence Trochu absorbé par la nièce de Marine Le Pen, qui a contracté ce prêt. Initialement financée par le parti zemmourien à hauteur de 4,4 millions d’euros (le plafond autorisé), Maréchal en a finalement dépensé 5,2 millions au cours d’une campagne qu’on savait déjà fort coûteuse. Si ses comptes de campagne n’ont donc pas été rejetés, 400 000 euros de dépenses ont tout de même été retoqués par la CNCCFP, précise le Nouvel Obs qui a pu consulter la décision publiée le 6 mars.
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