Les cinq milliardaires présents à l’investiture de Trump ont perdu 209 milliards de dollars de fortune personnelle depuis la cérémonie

Les cinq milliardaires présents à l’investiture de Trump ont perdu 209 milliards de dollars de fortune personnelle depuis la cérémonie

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Au moment où Donald Trump a prêté serment le 20 janvier, il était entouré de quelques personnes les plus riches du monde. Les milliardaires présents ce jour-là n’avaient jamais été aussi riches, profitant pleinement des gains des marchés boursiers pendant l’ère Biden. Sept semaines plus tard, la situation a changé. Le début du second mandat de Trump a entraîné un retournement spectaculaire pour bon nombre de ces milliardaires installés derrière lui dans la rotonde du Capitole. Selon les calculs de l’agence Bloomberg, cinq d’entre eux ont perdu au total 209 milliards de dollars.

Et ce n’est rien par rapport à leurs actionnaires : les entreprises derrière ces milliardaires ont perdu, ensemble, plus de mille milliards de dollars (1,390 billion, selon les cours de mardi avant l’ouverture) en capitalisation boursière depuis le 17 janvier, dernier jour de cotation avant l’investiture de Donald Trump. Tour d’horizon de ces perdants au change.

Le plus grand perdant, comme l’avait noté Libération dès lundi, est Elon Musk. L’entrepreneur de 53 ans, patron de Tesla et Space X, considéré comme l’homme le plus riche du monde avec une fortune estimée à 486 milliards de dollars (446 milliards d’euros) en décembre, a perdu 148 milliards depuis le retour de Trump au pouvoir. Proche du président Trump, dont il est l’un des plus hauts conseillers et avec qui il partage sa frénésie de décisions fracassantes, Musk a d’abord été gagnant. Après l’élection présidentielle, l’action de Tesla a quasiment doublé… avant de s’effondrer. Les consommateurs européens se détournent du produit phare d’Elon Musk en raison des liens étroits qu’il entretient avec l’extrême droite américaine. Au cours des deux premiers mois de l’année, les ventes en Europe ont été divisées par deux et ont même chuté de 70 % rien qu’en Allemagne. Les expéditions chinoises ont également chuté de 49 % le mois dernier.

Jeff Bezos doit ruminer son changement de fusil d’épaule. Le créateur et principal actionnaire d’Amazon, propriétaire du Washington Post, s’était vivement opposé à Donald Trump pendant son premier mandat. Et prête désormais allégeance à un président «plus calme, plus posé». «Si je peux l’aider, je le ferai, il y a trop de réglementations dans ce pays», a-t-il notamment déclaré en décembre, un mois après l’élection, lors d’une interview sur scène au sommet DealBook, un événement organisé par le New York Times. Bezos n’a pas tardé à s’exécuter, donnant 1 million de dollars à Trump pour l’organisation de son investiture et chamboulant la ligne éditoriale du Washington Post, qui doit désormais publier dans ses pages idées une position plus marquée en faveur des «libertés personnelles» et des «marchés libres». Mais patatras. Depuis le 17 janvier, les actions d’Amazon ont chuté de 14 %. Et Jeff Bezos a perdu un total de 29 milliards de dollars.

Sergey Brin, milliardaire américain d’origine russe, cofondateur de Google avec Larry Page, faisait partie des visages de la Silicon Valley ayant élevé la voix en 2017 contre la politique migratoire de Trump. Huit ans plus tard, alors que Donald Trump venait d’être élu une deuxième fois, Sergey Brin acceptait une invitation à dîner dans sa propriété de Mar-a-Lago. Dommage. Les actions d’Alphabet Inc. ont chuté de plus de 7 % au début du mois de février. Sergey Brin aurait perdu 22 milliards de dollars, selon les calculs de Bloomberg.

Mark Zuckerberg, fondateur de Meta-Facebook et le Français Bernard Arnault, patron de LVMH, ont perdu chacun la somme modique de 5 milliards de dollars depuis l’investiture de Trump, où ils étaient eux aussi aux premières loges. Entre milliardaires, on se comprend : à 76 ans, Bernard Arnault est un ami de longue date du président américain. Au lendemain de la tentative d’assassinat contre Trump, le 13 juillet 2024, en Pennsylvanie, le visage le plus célèbre de l’industrie du luxe a pris soin d’appeler le magnat de l’immobilier, alors de nouveau candidat à la présidentielle. Après avoir reculé pendant la majeure partie de l’année 2024, LVMH a progressé de plus de 20 % entre l’élection et la fin du mois de janvier. Depuis, la plupart de ses gains se sont envolés.

Quant à Mark Zuckerberg, qui appelle depuis l’élection de Trump à «un sursaut d’énergie masculine» dans le monde professionnel «culturellement castré», reprenant ainsi à son compte le champ lexical viriliste ultra-conservateur de Donald Trump, il doit désormais lui aussi composer avec une chute du cours de Meta et une perte de 5 milliards de dollars.

Libération

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