Les spectacles à voir en ce moment : «le Chant du père» d’Hatice Ozer, «Peer Gynt» d’Henrik Ibsen, «l’Hôtel du libre-échange» de Nordey…

Les spectacles à voir en ce moment : «le Chant du père» d’Hatice Ozer, «Peer Gynt» d’Henrik Ibsen, «l’Hôtel du libre-échange» de Nordey…

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Pour aider nos lecteurs à s’y retrouver dans une offre culturelle foisonnante, les journalistes du service Culture de Libé déblaient le terrain et vous livrent l’essentiel de ce qui leur a plu (ou pas) dans l’actualité des spectacles de danse, cirque ou théâtre. Et tous les samedis, notre Top 10 de la semaine, toutes disciplines confondues. Retrouvez l’ensemble de nos sélections.

Elles fleurissent un peu partout, ces formes de seul·e en scène, souvent arrimées à l’expérience intime, mélange de stand-up, de monologue et de confession. La comédienne Hatice Ozer, vue notamment chez Wajdi Mouawad, tient tout ça dans un équilibre remarquable. Lire notre critique.

Convoquant la créature légendaire protectrice du peuple juif, le cinéaste signe une superproduction théâtrale portée par une composition musicale live très réussie, malgré quelques accès de grandiloquence. Lire notre critique.

On a déjà vu la pièce d’Ibsen sans musique, ou avec des extraits de celle de Grieg sur bande magnétique, voire avec un accompagnement composé pour l’occasion. Mais l’on n’avait encore jamais assisté à une représentation de Peer Gynt tel qu’il fut créé le 24 février 1876 à Oslo, avec ses 23 numéros musicaux. Olivier Py signe une magistrale production de la pièce d’Ibsen avec la musique originale de Grieg, portée par la performance époustouflante de Bertrand de Roffignac. Lire notre critique.

Stanislas Nordey met en scène l’Hôtel du Libre-Echange à la MC2 de Grenoble, avant une longue tournée. Entre technicité affolante et volonté de produire un grand spectacle, le vaudeville devient un manifeste face aux coupes budgétaires qui visent le spectacle vivant. Lire notre reportage sur les répétitions.

Dans un spectacle parfaitement orchestré, trois marionnettistes massacrent en série leurs créatures entre rire et angoisse de la fin de l’humanité. La fable se révèle plus complexe qu’il n’y paraît, toute engagée dans un unique ressort dramatique : faire spectacle non pas de la mort, mais de la mort en série. Lire notre critique.

Adaptation de l’ouvrage de Peter Weiss, l’enthousiasmant spectacle de Sylvain Creuzevault invite le public à une expérience rare et immersive autour d’un groupe de résistants communistes face au nazisme. Creuzevault et ses (excellents) acteurs et techniciens (régie, lumière), issus du «groupe 47», la promotion sortante de l’école du Théâtre national de Strasbourg, opèrent sans céder à l’épopée ni à l’illustration. On demeure dans l’intimité du texte, et la mise en scène accentue sa substance rêveuse, drôle, tragique. Lire notre critique à l’occasion du passage du spectacle à Bobigny.

Le spectacle de Petr Forman, adaptation d’un poème persan du XIIe siècle, est une fable charmante et intemporelle sur la manière d’échapper à la tyrannie, qui résonne particulièrement avec notre actualité affolante. Retrouvez notre critique.

Il rempile pour la 4e édition à la Ménagerie de Verre : dix spectacles de danse et performances, souvent émergents. Tsirihaka Harrivel, qui collabore avec Vimala Pons, et relie dans Cruel trop tard le cirque, le music-hall et les arts performatifs ; Xavier Le Roy, artiste mais aussi docteur en biologie moléculaire, qui étudie la figure du monstre sous toutes les coutures dans Monstres de circonstances ; ou la chorégraphe Zoé Lakhnati qui a collaboré avec Mette Ingvartsen, Mathilde Monnier, Leïla Ka ou Némo Flouret avec son spectacle This is la mort.

«Je voulais te demander : qu’est-ce qu’il s’est passé ?» commence l’un des deux amis. Un froid, une gêne se sont glissés entre ces deux hommes, amis depuis si longtemps. Ce n’est rien, dit l’autre, un accent sur un mot, un silence de trop. Au fil de la pièce Pour un oui ou pour un non (1981) de Nathalie Sarraute, le rien devient un profond ressentiment, une colère, une «lutte à mort» entre les deux amis, «c’est toi ou moi». Dans sa mise en scène sans artifice, Sylvain Maurice, l’ancien patron du théâtre de Sartrouville, mêle la drôlerie de ces deux pauvres hommes au malaise : ils n’ont peut-être pas tort finalement, ce n’était pas rien, cet accent sur ce mot. L’incarnation très terrestre des deux hommes (seulement désignés par H1 et H2 dans le texte) par Christophe Brault et Scali Delpeyrat tourne volontairement le dos à tout formalisme.

François Cluzet remonte sur scène après vingt-cinq ans pour jouer avec justesse un patient interné en unité psychiatrique, dans l’adaptation d’un roman de Denis Michelis, mise en scène par Emmanuel Noblet. Lire notre critique.

En 1978, le Britannique Harold Pinter publie Trahisons. Quatre ans plus tard, la pièce est créée en France, où, depuis, elle revient régulièrement à l’affiche. Comme en ce début d’année, dans une mise en scène de Tatiana Vialle, qui, au théâtre de l’Œuvre, dirige son fils, Swann Arlaud, entouré de Marie Kauffmann et de Marc Arnaud. La pièce rejoue le micmac d’un triangle amoureux en commençant par la fin. Lire notre critique.

Tiago Rodrigues, aujourd’hui directeur du festival d’Avignon, reprend un spectacle qui a marqué son parcours. Porté par la beauté de la langue portugaise, Antoine et Cléopâtre ausculte la grande histoire par le prisme du couple.

Spectacle dense, foisonnant, saga intimiste aux péripéties internationales où se déploient une demi-douzaine de personnages, avec des mises en perspectives géopolitiques détonantes, au beau milieu d’une enquête drolatique et sérieuse sur la disparition de l’homme de Néandertal et de ce qu’il en reste dans l’ADN de l’Homo sapiens invasif d’aujourd’hui : la pièce de David Geselson virevolte à travers les défis scientifiques sans jamais nous égarer. Virtuose. Lire notre critique.

La metteuse en scène présente un «spectacle augmenté» sur l’adolescence et les masques qu’on porte et dont il faut bien se défaire durant cette intense période de la vie. D’abord sur Instagram, où les personnages Marilou, Jules-Elie, Alma… ont un compte que l’on peut suivre. Puis, dans le hall du théâtre, une heure avant la représentation, où une expérience de réalité virtuelle (VR) permet de prendre la place d’un des six personnages invités à une soirée chez Alma. Et sur la scène enfin, où nous les retrouvons tous, cette fois-ci incarnés par des comédiens, au lendemain de la soirée que nous venons de vivre. Lire notre reportage.

Le patron de la Comédie-Française magnifie l’œuvre de Paul Claudel grâce à de grandes toiles peintes esquissant paysages marins et ciels picturaux, et aux costumes démesurés signés Christian Lacroix. C’est toute la force du travail d’Eric Ruf : donner à voir le spectacle de la pensée qui prend forme sur le plateau, une pensée incarnée à l’image des héros claudéliens qu’on pensait a priori éthérés, contenus dans une prose au lyrisme pénible. Tout le contraire ici.

Adaptée des minutes du procès de Jeanne d’Arc, la pièce jouée par Judith Chemla met en lumière et en chants l’irréductibilité du destin de la guerrière et de sa condition de genre. Elle, enfermée sur une scène en polygone de bois, eux qui la dominent sur l’immense écran en fond de scène, pour un procès qui se joue désormais entre ces deux espaces, et deux temporalités. Sur qui ou quoi Jeanne peut-elle s’appuyer quand le texte appartient aux hommes d’en haut, et que sa partition lui impose de répondre d’en bas ? Lire notre critique.

Après le succès de son adaptation de Réparer les vivants, Emmanuel Noblet met en scène un roman de Tanguy Viel qui relate le jugement d’une affaire d’escroquerie. Une fable politique sur fond de lutte des classes aux accents mystiques.

Pour cette nouvelle production de Pelléas et Mélisande, le chef-d’œuvre de Debussy, d’après la pièce de Maeterlinck, le metteur en scène a choisi de filer la métaphore sacrificielle : pendant trois heures, il va matérialiser la putréfaction du royaume d’Allemonde en empilant des carcasses d’animaux au milieu de la scène, tandis que défilent de superbes images aquatiques, signées Stéphanie Jasmin, sur un écran géant. Mais cette nouvelle version de l’œuvre lyrique de Debussy déçoit par son prosaïsme et son atonie, mais n’empêche pas Huw Montague Rendall de se distinguer dans le rôle-titre. Lire notre critique.

Toujours profuse, la 16e édition de la manifestation normande entend mettre en lien la performance physique avec les préoccupations actuelles. Avec notamment les beaux spectacles Ka-In du Groupe acrobatique de Tanger et de Raphaëlle Boitel, et Biographies de la compagnie Ea Eo. Lire notre compte rendu.

Ancien nageur formé à la kinésithérapie, ancien champion de la version portugaise de So You Think You Can Dance, le chorégraphe passionne toujours plus avec ses mix baroques et son goût pour les danses de club contestataires. Il présente en France deux spectacles, A Folia et CARCASS. Là où ses comparses privilégient souvent une approche documentaire des danses sociales, important sur scène des pratiques underground pour montrer l’étendue de leur vocabulaire ou évoquer leur ancrage sociopolitique, lui en fait plutôt le subconscient de fantaisies pétaradantes à fort capital fictionnel, poussant l’art du mix temporel et géographique dans des dimensions baroques. Lire notre portrait.

Dans un seule en scène angoissé, garanti sans tartines de développement personnel, l’humoriste se répand encore brillamment en névroses et observations cinglantes. Signer ici le seule en scène le plus diablement bien écrit qu’on ait vu depuis des lustres lui donne tous les droits de nous tenir la jambe. Retrouver notre critique.

De retour après des adieux à la scène écourtés, l’humoriste passe son public au gril d’un nouveau spectacle en partie improvisé, chaleureusement destructeur.

Chaque jour, retrouvez les choix du service Culture de Libé : expositions le lundi, théâtre, danse et opéra le mardi, sorties ciné le mercredi, musique le vendredi, séries le dimanche… et le Top 10 de la semaine le samedi. Tout ce qui nous a plu (et parfois déplu) dans l’actualité de la culture.

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