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Des nouvelles de la Roumanie ? Pas tellement. Des nouvelles de la jeunesse roumaine, non plus, malgré le titre affichant sa généralité majestueuse. Jeunesse imaginaire est plutôt un docu-manifeste, léger et au pas de charge, se moulant aux formes en boucles quotidiennes des vidéos Instagram ou Tiktok de ses protagonistes : c’est un film-tract pour une jeunesse au présent, en son nom éternel, c’est le journal de grandes espérances de deux jeunes filles impatientes et d’un garçon qui se la raconte. Una d’abord, actrice de théâtre en herbe, bouille brune amène et pas froid aux yeux, issue de la classe moyenne ; Habet, beau gosse hâbleur qui enchaîne le flow stylé de son hip-hop, aux parents roms, indocilité et déterminisme ; et Stefania, activiste écoféministe, avec sa mère dépassée, modeste et de bonne volonté, qui déteste le système éducatif de son pays comme les deux autres, et comme les deux autres, aspire à de grandes études, ailleurs, loin à l’étranger. La réalisatrice les suit à différents degrés de révolte, sur six années.
Entrelaçant à partir de 2018 les changements à vue comme les temps suspendus des mois de Covid, Ruxandra Gubernat emboîte le pas des trois jeunes gens qui se côtoient, vivant dans des mondes différents. Elle joue à saute-mouton entre différents milieux et plusieurs lieux, mais une seule révolte. Jeunesse éternelle des vies courroucées, rebellées contre l’autorité, les parents, la société. Ces truismes et cette liberté, le film a la modestie de l
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