Entre la France et l’Algérie, la guerre des mémoires prend les historiens en otage

Entre la France et l’Algérie, la guerre des mémoires prend les historiens en otage

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De part et d’autre de la Méditerranée, les historiens commencent à y être habitués. A chaque soubresaut entre l’Algérie et la France, ils sont parmi les premiers sollicités pour commenter ici, un geste de réconciliation, là, les mots de la discorde, et parfois jouer les arbitres, comme avec les propos de Jean-Michel Aphatie sur des «Oradour-sur-Glane en Algérie» lors de la conquête coloniale française. «A chaque crise, on prend des coups, on nous demande de jouer les pompiers», soupire Amar Mohand-Amer, historien au Centre national de recherches en anthropologie sociale et culturelle d’Oran.

Certains s’y prêtent de bonne grâce, d’autres passent leur chemin, répétant «je ne veux plus répondre à ces questions». Alors que la tension politique entre les deux pays est montée progressivement depuis l’été 2024 pour atteindre un niveau maximal en janvier 2025, après les propos du président Macron sur la «marocanité» du Sahara- Occidental et l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal, rien ne semble neuf sous le soleil des chercheurs, quelle que soit la génération à laquelle ils appartiennent.

Pourtant, des hauts et des bas, il y en a eu. L’historien Benjamin Stora s’en rappelle. De l’année 1973 notamment, marquée par une tension diplomatique extrême et

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