Au Venezuela, le touriste franco-américain Lucas Hunter potentiellement pris au piège de la diplomatie des otages de Nicolás Maduro

Il aura suffi d’une balade à moto du côté de la frontière vénézuélienne pour qu’un Franco-Américain en vacances en Colombie se retrouve incarcéré au Venezuela. C’est la déduction à laquelle est parvenue la famille de Lucas Hunter, 37 ans, sans nouvelles de lui depuis le 8 janvier. Ce jour-là, il leur dit qu’il avait été arrêté par des gardes-frontières vénézuéliens la veille. L’analyste financier, qui travaille dans une entreprise londonienne, aurait été appréhendé alors qu’il parcourait le désert colombien de la Guajira, à la pointe nord de l’Amérique du Sud. «Ils ont fait un rapport avec tous les détails, où il est écrit que je n’avais pas l’intention d’entrer dans le pays, et quand j’ai vu la frontière, j’ai fait marche arrière, mais les militaires m’ont dit de me présenter», explique-t-il dans un message vocal à sa sœur Sophie. Depuis, plus rien. Lucas n’a plus donné signe de vie.

«C’est un garçon sportif, ouvert, il est célibataire et en profite pour voyager, raconte sa tante Nathalie Bellec. Ce n’est pas un activiste politique, ni un mercenaire.» Fan de kitesurf, il a d’abord séjourné quelques jours dans la station balnéaire de Palomino, sur la côte caraïbe colombienne. Puis il serait parti explorer la région, s’approchant un peu trop près