Fonderie de Bretagne : le tribunal de commerce acte une poursuite de la période d’observation

Fonderie de Bretagne : le tribunal de commerce acte une poursuite de la période d’observation

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Les salariés de la Fonderie de Bretagne (FDB), en redressement judiciaire depuis fin janvier, seront bientôt fixés sur leur avenir, probablement mi-avril. Le tribunal de commerce de Rennes a validé ce mercredi 12 mars la poursuite de la période d’observation pour cette ancienne filiale de Renault, le temps d’examiner les offres de reprise. «La procédure se poursuit», a déclaré à la presse le directeur général de FDB, Jérôme Dupont, à la sortie de l’audience. «C’est une prolongation de la période d’observation qui a été accordée», pour «aller vers une cession vers mi-avril», a précisé Maël Le Goff, délégué CGT de l’usine.

Ancienne filiale du constructeur au losange, la Fonderie de Bretagne qui produit des pièces en fonte pour les suspensions et les échappements à Caudan, près de Lorient (Morbihan) emploie environ 350 personnes, en comptant les contrats courts et les intérimaires. Elle s’était déclarée à la mi-janvier en cessation de paiements et avait été placée dans la foulée en redressement judiciaire. L’entreprise fait l’objet de deux offres de reprise, avait signalé sa direction début mars. L’une vient du groupe français Europlasma, spécialisé dans la dépollution et la fabrication de pièces forgées pour l’industrie de la défense (notamment les obus), l’autre est anonyme. Selon Maël Le Goff, une autre lettre d’intention a été déposée par un troisième repreneur potentiel.

L’offre d’Europlasma prévoit «la préservation de plus de 80 % de l’effectif actuel», soit 240 emplois, «la poursuite de l’activité historique de production de pièces de fonderie, à destination de l’industrie automobile et de nouveaux secteurs» ainsi que «la diversification dans le domaine de la défense», avait indiqué début mars cette société girondine. Cette offre, «comme toute offre, est à travailler», a commenté ce mercredi Maël Le Goff, expliquant que le syndicat s’oppose à des licenciements et à des suppressions de primes voulues par Europlasma.

«On voit beaucoup d’obus» dans le business plan prévu par Europlasma, «et il y a très peu de place pour la diversification, on ne veut pas repartir comme on était parti avec Renault, sur un seul produit», a poursuivi le syndicaliste, en soulignant que la production d’obus pour le secteur de la défense «est fluctuante» en fonction du contexte géopolitique. Le PDG d’Europlasma, Jérôme Garnache-Creuillot, viendra présenter son projet aux salariés de FDB jeudi matin, lors d’un CSE extraordinaire, selon l’élu CGT.

Ancienne usine Renault, FDB a été vendue en 2022 au fonds d’investissement allemand Callista Private Equity, tandis que le constructeur automobile est resté son principal client, représentant 95 % du chiffre d’affaires en 2024. En juillet 2024, FDB avait entamé des négociations avec un autre fonds d’investissement allemand, Private Assets, pour qu’il la rachète. Mais le refus de Renault de s’engager sur des commandes futures avait fait capoter les négociations.

Libération

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