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Depuis l’annonce par Donald Trump d’une hausse des droits de douane sur l’acier et l’aluminium européens dès le 12 mars, et une extension programmée à l’ensemble des exportations de biens européens, un flou plane sur la réaction de l’Union européenne. Celle-ci privilégie habituellement la négociation et les mesures de rétorsion ciblées, et rechigne à faire adopter des droits de douane équivalents : elle a tout de même annoncé, mercredi matin, qu’elle en appliquerait à partir du 1er avril sur certains produits américains, et qu’ils seraient «forts, mais proportionnés». L’Europe doit absolument tenir ce cap : y renoncer relèverait d’une mauvaise analyse du nouvel ordre commercial international vers lequel nous nous dirigeons.
L’erreur serait de voir ce réarmement tarifaire comme rien de plus qu’une tactique pour arriver à d’autres fins, comme obtenir des Européens des concessions sur la législation sur les services numériques (DSA) ou des promesses d’achat de gaz et d’armements américains. En réalité, cette politique est centrale au programme et à la vision du monde du président américain, et tous les signes suggèrent qu’elle est là pour durer.
D’abord, Trump a toujours été obsédé par le déficit commercial des Etats-Unis et convaincu que la hausse des tarifs douaniers est le meilleur outil pour y remédier. Peu lui importe que ce déficit soit structurel, contrepartie nécessaire du rôle du dollar comme monnaie de réserve internationale. Les droits de douane imposés lors de
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