Bretagne : la justice ordonne à l’Etat de renforcer son action contre les algues vertes

Bretagne : la justice ordonne à l’Etat de renforcer son action contre les algues vertes

Главная страница » Bretagne : la justice ordonne à l’Etat de renforcer son action contre les algues vertes

Un rappel à l’ordre pour lutter contre les algues vertes. Le tribunal administratif de Rennes, saisi par l’association Eau et Rivières de Bretagne, a reconnu ce jeudi 13 mars «que les mesures mises en œuvre par le préfet de la région Bretagne sont insuffisantes pour lutter contre les échouages d’algues vertes sur le littoral breton».

Saisi de deux recours déposés par l’association, le tribunal «enjoint au préfet de la région Bretagne de prendre dans un délai de dix mois toutes les mesures utiles de nature à réparer le préjudice écologique résultant de la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole». Le préfet devra se doter «d’outils de contrôle permettant un pilotage effectif des actions menées», ajoute le tribunal.

En octobre 2022, l’association Eau et Rivières de Bretagne avait déposé deux recours contre l’État, le premier lui demandant de prendre «toutes mesures utiles» pour «pallie(r) les insuffisances de sa politique de gestion des pollutions azotées». L’association avait demandé au tribunal de laisser à l’État un délai d’un mois pour agir et de lui imposer des astreintes d’un million d’euros par mois de retard.

Elle n’a pas été suivie sur ce point par le tribunal, qui a estimé dans sa décision que si le préfet doit «compléter les plans et programmes adoptés par toute mesure de maîtrise de la fertilisation azotée», «il n’y pas lieu, dans les circonstances de l’espèce, d’assortir cette injonction d’une astreinte».

Le deuxième recours portait sur une demande de «réparation des préjudices écologiques et moraux», le préjudice moral étant chiffré par l’association à 3,2 millions d’euros. Le tribunal a condamné l’État à verser 5 000 euros à Eau et Rivières de Bretagne au titre du préjudice moral.

Depuis 1971, des tonnes d’algues vertes s’échouent chaque année sur les plages bretonnes. En pourrissant, elles dégagent du sulfure d’hydrogène, un gaz mortel en cas d’exposition à de fortes concentrations.

Selon un rapport de la Cour des comptes de 2021, cette prolifération d’algues vertes est «à plus de 90 % d’origine agricole» dans cette région où le recours aux engrais azotés a fortement progressé à partir des années 1960, et qui compte aujourd’hui 140 000 emplois dans l’agroalimentaire. La France en est à son septième programme d’action régional depuis 2010, «aux effets incertains sur la qualité des eaux», selon la Cour des comptes.

Libération

Post navigation

Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Thierry Neuville enfin champion du monde

Thierry Neuville a été couronné champion du monde des rallyes WRC le 24 novembre après cinq échecs à la deuxième place et trois à la troisième. Une consécration pour le…

What’s wrong with Germany’s economy?

To display this content from YouTube, you must enable advertisement tracking and audience measurement. Accept Manage my choices 05:32 BUSINESS © FRANCE 24 Issued on: 17/02/2025 – 22:58 05:32 min…

Didier Raoult, ministre de la Santé ? J’avais zappé

Journal d’un système de santé en crise Article réservé aux abonnés Journal d’épidémie, par Christian Lehmanndossier Christian Lehmann est médecin et écrivain. Pour «Libération», il tient la chronique d’une société…