:quality(70):focal(2220x2127:2230x2137)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/5ZVNKXIZKVE4TPW5KRFKD24GEA.jpg)
L’Europe est au bord du gouffre, menacée par l’impérialisme russe. Comme l’ont si souvent décrit les historiens de la Russie (1), il existe une longue tradition d’un «impérialisme défensif» russe qui, prenant toujours pour prétexte une menace pour sa sécurité nationale, envahit ses voisins pour étendre son territoire et/ou imposer des régimes à sa main.
La Russie est aujourd’hui de loin le plus grand pays au monde avec un territoire de 17,1 millions de km², soit le double du Canada (9,9 millions de km²) ou des Etats-Unis (9,8 millions de km²) qui arrivent en deuxième et troisième positions. Ayant achevé son extension vers l’est jusqu’aux rives du Pacifique, la Russie ne peut désormais s’étendre que sur ses flancs ouest et sud. Cet impérialisme territorial et politique, qu’on peut faire remonter à Ivan le Terrible, s’est conjugué depuis Pierre le Grand avec une obsession de s’ouvrir un accès vers la mer, par la Crimée vers la mer Noire et la Méditerranée, par les pays baltes et la Finlande vers la mer Baltique et l’Atlantique.
Se rajoute chez Poutine, comme chez Staline, une volonté de (re)constituer un glacis protecteur de territoires et de peuples soumis, mais aussi, n’en doutons pas, une volonté de confrontation avec l’Union européenne. Les succès en termes de développement économique et social de l’Europe de l’Ouest sont en effet perçus comme une menace existentielle pour son régime en raison d’une part de la forte attractivité exercée sur les pays voisins (Géorgie,
Leave a Comment