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Un spécimen, forcément. Quel genre de femme peut se cogner, non-stop, les cybercriminels du monde entier ? Affronter des hordes de loups numériques, toujours plus créatifs, des assoiffés de rançongiciels aux mercenaires geeks actionnés par la Chine ou par la Russie. Enquêter sur des hydres, comme X, le réseau social d’Elon Musk soupçonné de trafics d’algorithmes, ou Pegasus, ce logiciel israélien ayant infiltré des milliers de téléphones, dont celui d’Emmanuel Macron. Ordonner l’arrestation de Pavel Dourov, le richissime cofondateur de Telegram, la messagerie cryptée des pédophiles et trafiquants en tous genres.
Rien ne semble effrayer Johanna Brousse, la vice-procureure en charge de la cybercriminalité au parquet de Paris, dite J3. Rendez-vous début mars dans les hauteurs sécurisées du TGI des Batignolles, un bureau d’angle, vue sur le Sacré-Cœur. Elle s’avance, sylphide, robe assortie au regard émeraude. La langue illico mitraille, mais le derme est en porcelaine, le sourire immense, sensible aux commissures. Voilà une guerrière d’une infinie douceur. «On croule face à la transformation numérique de la délinquance…Les arnaques aux faux conseillers bancaires, les ransomware, les “brouteurs” africains qui se mettent eux aussi aux bitcoins.» Elle montre de
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