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Dan Lehman vient d’être battu à la présidence de la République française par une femme d’extrême droite. Il est alcoolique, il broie du noir. Son épouse, une actrice de vingt ans sa cadette, lui devient étrangère et ne l’attire plus. Son ex-femme, une romancière à laquelle il est lié par une complicité intellectuelle, lui manque. Sa fille aînée s’entiche d’un réalisateur brillant mais peu délicat en privé. Le quatorzième livre de Karine Tuil porte un regard sombre sur le présent.
Est-ce un roman à clé ?
Non, même si à l’origine de mes romans il y a une inspiration réaliste, parce que je désire comprendre ce qui dans la société me perturbe. Pour ce livre-là, j’ai rencontré en un laps de temps assez court des conseillers politiques et d’anciens présidents de la République, et j’ai eu envie d’écrire sur l’après-pouvoir : le vide existentiel, l’agenda qui ne compte plus de rendez-vous majeurs, la fin d’une forte exposition médiatique. Dans la même période, j’ai, pour des raisons professionnelles, rencontré beaucoup de gens du cinéma, et l’envie m’est venue de décrire ces deux cercles du pouvoir.
Pourquoi avoir choisi un président juif ?
Cela s’est imposé d’emblée. C’est une fiction politique, cela n’est jamais arrivé qu’un président de gauche soit juif. C’était un défi pour l’écrivaine que je suis, parce qu’il s’agissait d’une exploration.
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