Comment l’antisémitisme et le racisme frappent les établissements scolaires

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Alors que va s’ouvrir la semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme, les chiffres concernant les actes discriminatoires en milieu scolaire sont alarmants. En octobre, le ministère de l’Education nationale indiquait que, sur l’année scolaire 2023-2024, les actes antisémites avaient été multipliés par plus de quatre et les actes racistes par près de deux, par rapport à l’année précédente. Par ailleurs, d’après les chiffres du ministère de l’intérieur publiés ce 14 mars, les atteintes racistes, xénophobes et antireligieuses ont augmenté de 11 % l’an dernier en France. Dans notre vidéo accessible en tête d’article, nous vous emmenons dans un collège de Pornic, en Loire-Atlantique, qui est confronté à la libération de la parole raciste et antisémite de certains élèves. «L’année dernière c’était un festival : des saluts hitlériens en classe, des croix gammées sur les trousses, des insultes à caractère raciste», regrette Diane Auber-Cuny, principale de l’établissement, qui a fait appel à l’Observatoire des inégalités pour faire de la sensibilisation.

La situation du collège Jean-Mounès de Pornic n’est pas un cas isolé, mais il reste difficile de quantifier précisément l’ampleur du problème. «On a fait de la sensibilisation auprès de 12 000 jeunes et la majorité d’entre eux sont curieux, tolérants, bienveillants», observe Constance Monnier, directrice du programme Jeunesse de l’Observatoire des inégalités. Elle estime aussi qu’il est important de nuancer les chiffres relayés par le ministère de l’Education nationale car la hausse des signalements peut également s’expliquer par une plus grande considération accordée aux propos discriminatoires.

Quant à l’origine de cette banalisation de la parole raciste et antisémite dans les établissements scolaires, les professionnels de l’éducation avec qui nous avons échangé pointent du doigt certains types de contenus consommés par les jeunes sur les réseaux sociaux. «La fachosphère est extrêmement puissante sur Internet, abonde Pierre Plottu, journaliste spécialiste de l’extrême droite à Libération. Elle répand des contenus, sous couvert d’humour et de lifestyle, éminemment politiques.»

Libération

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