«Revoir Cimabue» au Louvre : saint et sauf

«Revoir Cimabue» au Louvre : saint et sauf

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A quoi tient la postérité ? En partie, à quelques vers écrit par Boileau, arbitre des formes : «Enfin Malherbe vint, et, le premier en France /Fit sentir dans les vers une juste cadence.» Quelques siècles plus tôt, Dante écrit dans la Divine Comédie : «Cimabue se crut, dans la peinture /Maître du champ, mais on crie pour Giotto /Tant que de lui, la gloire s’obscurcit.» Dans l’histoire de l’art, surdéterminée par l’idée fausse de progression, ces vers qualifient la hiérarchie entre les deux peintres. La star du naturalisme naissant, c’est Giotto (1266 ou 1267-1337). «Il est de tradition d’ouvrir un nouveau chapitre» avec lui, résume E.H. Gombrich. Les Italiens ont toujours considéré qu’avec ce grand peintre commence une époque artistique tout à fait nouvelle.» Se demandant comment un homme ou une femme se tiendrait et réagirait naturellement dans une situation décrite par la Bible ou tout autre texte, il «crée l’illusion comme si l’épisode sacré se déroulait vraiment devant nos yeux». Les saints ont soudain les pieds sur terre. Ce sont (presque) des hommes comme les autres. Giotto devient, au Moyen-Age, le premier peintre de la vie moderne. Mais qu’en est-il de son aîné d’une génération, Cimabue, né à Florence en 1240 et mort à Pise en 1302 ?

Libération

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