Bloqué en Antarctique, un scientifique appelle à l’aide accusant un de ses collègues d’agression

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Près d’un an à passer bloqué à des centaines de kilomètres de la civilisation et avec un collègue qui vous menace de mort. Voilà la situation dans laquelle se trouveraient dix scientifiques sud-africains en Antarctique, selon le journal sud-africain Sunday Times. Arrivée en décembre 2024 sur la base Sanae IV (pour South Africa National Antarctic Expeditions) pour faire des recherches, à quelque 160 km à l’intérieur des terres de l’Antarctique et à plus de 4 000 kilomètres du Cap, l’équipe de scientifiques est censée rester sur place jusqu’en décembre 2025. Impossible pour elle de revenir plus tôt en Afrique du Sud, la faute à la saison des tempêtes de glace qui risque de s’étendre pendant de nombreux mois, explique le Guardian.

Problème : un des membres de l’équipe aurait envoyé un mail en février à des fonctionnaires sud-africains, que le Sunday Times a pu consulter, pour se plaindre du comportement d’un de ses collègues. Ce dernier aurait «agressé physiquement» un des scientifiques et «menacé de mort» un autre, créant un «environnement de peur et d’intimidation». «Je suis profondément préoccupé pour ma propre sécurité et je me demande constamment si je serai la prochaine victime», écrit-il encore, demandant aux autorités d’intervenir.

Le ministre sud-africain de l’Environnement, Dion George, a confirmé qu’une attaque avait eu lieu et qu’il «étudiait des options», sans préciser lesquelles, raconte le Guardian. «Il s’agissait d’un différend concernant une tâche que le chef d’équipe voulait confier à l’équipe – une tâche soumise aux conditions météorologiques et nécessitant un changement d’horaire», précise le ministre, qui explique qu’une «intervention est en cours» et que «l’agresseur éprouve des remords».

Les solutions sont cependant peu nombreuses. La traversée entre l’Antarctique et Le Cap peut durer une quinzaine de jours et le brise-glace sud-africain S.A. Agulhas II ne semble de toute manière pas en mesure de la faire avant décembre prochain, la faute aux conditions météorologiques. Reste, en cas d’urgence, la possibilité pour les scientifiques de la Sanae IV de s’orienter vers les bases allemandes (Neumayer Station III) ou norvégienne (Troll). Mais la première se trouve à 220 km au nord-ouest de la base sud-africaine, la seconde à 190 km au sud-est.

Aussi surprenante soit-elle, cette situation n’est pas une première. En 2017, rappelle le Guardian, un membre d’une équipe de recherche sud-africaine présente sur l’île Marion (entre l’Afrique du Sud et l’Antarctique) avait été accusé d’avoir saccagé la chambre d’un de ses collègues à coups de hache.

Libération

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