Collision en mer du Nord : «profonde inquiétude» après la découverte de granules de plastique dans l’eau et sur le littoral

Collision en mer du Nord : «profonde inquiétude» après la découverte de granules de plastique dans l’eau et sur le littoral

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Des granulés de plastique ont été découverts dans l’eau et sur le littoral de l’est de l’Angleterre, une semaine après la collision en mer du Nord entre un porte-conteneurs et un pétrolier, suscitant lundi une «profonde inquiétude» de la part de la Société royale de protection des oiseaux.

Les garde-côtes britanniques ont précisé qu’une opération de récupération de ces pastilles, mesurant entre 1 et 5 millimètres, avait démarré. Selon eux, elles ne sont «pas toxiques mais peuvent représenter un risque pour la faune si elles sont ingérées». Ces granulés, qui sont utilisés dans la production de plastique, ont dans un premier temps été repérés dimanche par les services de secours britanniques dans l’eau près d’une baie sur la côte est de l’Angleterre, à environ 70 kilomètres au sud du lieu de la collision, a indiqué le chef des garde-côtes, Paddy O’Callaghan.

Ils ont aussi été observés à «différents endroits» sur une trentaine de kilomètres le long de la côte –qui abrite plusieurs réserves naturelles – et des spécialistes dans la lutte antipollution ont été mobilisés, selon la même source. Les garde-côtes jugent «probable» qu’ils se soient retrouvés dans l’eau à l’issue de la collision. «Nous sommes profondément inquiets», a réagi Steve Rowland, responsable locale de la Société royale de protection des oiseaux. Il a affirmé que ces granulés «de la taille d’une lentille» étaient pour certains «détachés, d’autres agglutinés». «Ils sont carbonisés et sentent le kérosène», a-t-il ajouté.

«Toute cette zone, qui fait partie des zones humides de la côte est, est d’une importance internationale pour les oiseaux et la faune», a-t-il poursuivi, ajoutant qu’il s’agissait «d’une voie de migration cruciale à cette époque de l’année, d’un lieu d’alimentation essentiel pour les oiseaux de mer et, bientôt, d’un site de nidification» pour certains oiseaux rares et menacés.

«Nous n’avons que quelques jours pour éliminer [cette pollution] des plages avant que les marées montantes ne dispersent les débris et qu’ils ne soient rejetés dans la mer et dans la chaîne alimentaire», a-t-il prévenu, évoquant une «course contre la montre».

Les craintes de pollution consécutives au choc étaient élevées. D’une part, le Stena Immaculate transportait environ 220.000 barils de carburant d’aviation et dont un des réservoirs a été «brisé» dans la collision. «17 515 barils de carburant Jet-A1 ont été perdus à la suite de l’impact et de l’incendie», avait indiqué Crowley, l’opérateur américain du pétrolier. Le contenu du porte-conteneurs Solong est resté mystérieux, son propriétaire allemand s’étant contenté d’indiquer, au lendemain de la collision, qu’il ne transportait pas de cyanure de sodium, contrairement à des informations initiales.

Jusqu’à présent, les autorités britanniques avaient indiqué n’avoir pas constaté de signe de pollution après la collision, en dépit des pertes de marchandises et des incendies qui ont couru plusieurs jours suite à l’incident. Les enquêteurs, qui ont écarté la piste criminelle mais ont inculpé le capitaine du Solong pour homicide involontaire par négligence, cherchent toujours à comprendre pourquoi le Solong a dévié de son cap jusqu’à heurter le Stena Immaculate.

Libération

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