:quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/W2AEL2EWWFGZRKZG77YSPOXE7E.jpg)
Dans son bureau, Pauline (1) compose le 39 19 pour la première fois. En ce mois de janvier, la directrice des ressources humaines d’une entreprise réunionnaise s’efforce d’accompagner une collaboratrice victime de violences. Mais à l’autre bout du fil, on lui rétorque que le dispositif n’est pas applicable à la Réunion et qu’elle doit plutôt contacter une association locale. Sans même lui donner un numéro de téléphone.
Porté par la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF), le 39 19 est la ligne d’écoute nationale dédiée aux femmes victimes de violences (conjugales, sexuelles…). Depuis 1992, les écoutantes professionnelles de cette association proposent un accompagnement aux victimes, une information sur leurs droits et une orientation vers des associations compétentes. Alors que le numéro existe depuis plus de trente ans et qu’il a été élargi à tous les types de violences en 2014, ce n’est qu’en 2021 que les femmes des territoires ultramarins ont pu avoir accès à ce dispositif, subventionné par le ministère chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes.
Parmi les freins qui ont longtemps empêché son déploiement dans ces territoires où les femmes sont particulièrement exposées aux violences – on comptabilisait 12,8 ‰ de femmes victimes de v
Leave a Comment