Retraites : la CFDT veut «arrêter» le «conclave tel qu’il existe» et définir de «nouvelles règles»

La CFDT en colère. Pour le syndicat réformiste, le «conclave» sur les retraites entre partenaires sociaux ne peut plus se poursuivre sous sa forme actuelle. Invitée de BFMTV /RMC ce mercredi, la secrétaire générale Marylise Léon a prévenu que, si elle sera présente à la poursuite des négociations prévue jeudi 20 mars, le format ne pouvait pas continuer «tel qu’il existe».

Une déclaration qui intervient après que François Bayrou a exclu, ce dimanche, que cette concertation puisse aboutir à la suspension ou l’abrogation immédiate de la réforme des retraites de 2023. Pour échapper à la censure des socialistes, le Premier ministre avait annoncé en janvier 2025 la mise en place de ce «conclave» de trois mois visant à réviser la réforme des retraites de 2023, qui a repoussé l’âge légal de départ à 64 ans, exprimant sa conviction que cette concertation pourrait aboutir à des solutions nouvelles et plus consensuelles pour assurer l’équilibre financier du système des retraites.

La responsable, qui souhaite «arrêter» le «conclave» et définir de «nouvelles règles», reproche au Béarnais d’avoir «rompu le contrat» qui a permis de réunir les partenaires sociaux autour de la table en écartant la possibilité d’un retour de l’âge de départ à la retraite à 62 ans. «Jeudi, on va donc se retrouver parmi ceux qui ont envie de travailler et on va définir des nouvelles règles et des nouveaux sujets», a-t-elle assuré. Mardi soir, un son de cloche similaire résonnait du côté de la CGT, la centrale de Montreuil interrogeant ses instances sur la pertinence de laisser les négociateurs cégétistes autour de la table. Fin février, c’est Force ouvrière qui avait claqué la porte.