Israël lance une «opération terrestre» à Gaza et menace de prendre «des mesures d’une envergure jamais vue»

Israël lance une «opération terrestre» à Gaza et menace de prendre «des mesures d’une envergure jamais vue»

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La trêve est définitivement loin. Dans la nuit de mardi à mercredi 19 mars, Israël à une nouvelle fois bombardé massivement la bande de Gaza dans le but affiché de forcer le Hamas à libérer de nouveaux otages. En l’espace de 36 heures, au moins 436 personnes ont été tuées dans l’enclave palestinienne, selon la Défense civile et le ministère de la Santé du Hamas. Ce chiffre est largement supérieur au nombre de victimes quotidiennes rapportées lors des mois qui ont précédé le cessez-le-feu, si bien que le Comité international de la Croix-Rouge a déclaré avoir du «mal à gérer» l’afflux important de patients depuis mardi matin.

Parmi les victimes recensées ce mercredi, on trouve un employé de l’Unops, le Bureau des services des projets de l’ONU. D’après l’organisation, un «engin explosif a été largué ou tiré» sur le bâtiment de l’ONU qui est «connu de toutes les parties au conflit qui sont tenues en vertu du droit international de les protéger et d’assurer leur inviolabilité». «Profondément attristé et choqué», le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a demandé une «enquête complète». Tsahal a démenti être à l’origine de cette frappe.

L’offensive israélienne ne se limite pas qu’à des bombardements. En milieu d’après-midi ce mercredi, Tsahal a annoncé avoir lancé des «opérations terrestres ciblées» dans le centre et le sud de Gaza. L’armée dit avoir «pris le contrôle» du couloir de Netzarim, dans le but «d’élargir la zone de sécurité et de créer une séparation partielle entre le nord et le sud».

Comme la veille, la communauté internationale a massivement condamné toute la journée cette violation du cessez-le-feu. Emmanuel Macron a déclaré que la reprise des frappes israéliennes à Gaza constituait «un retour en arrière dramatique» et qu’il n’y aurait «pas de solution militaire possible» dans le territoire palestinien. De son côté, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a dénoncé des bombardements «inacceptables» : «La fin du cessez-le-feu à Gaza, causée par de violentes frappes israéliennes, brise un espoir concret pour tant d’Israéliens et de Palestiniens : l’espoir que les souffrances de tous les côtés puissent enfin prendre fin.»

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Le gouvernement israélien reste sourd à ces protestations et assure ne viser que des sites occupés par des «terroristes» ou des infrastructures militaires utilisées par le Hamas. Symbole de cet entêtement, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a adressé dans la journée un «dernier avertissement» très menaçant aux Palestiniens : «Si tous les otages israéliens ne sont pas libérés et si le Hamas n’est pas complètement sorti de Gaza, Israël prendra des mesures d’une envergure jamais vue jusqu’à présent. Nous vous conseillons de suivre le conseil du président américain : libérez les otages et débarrassez-vous du Hamas», a-t-il déclaré dans une vidéo en hébreu.

Libération

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