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Littérature
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Des nouvelles de l’autrice afro-américaine, morte très jeune à 22 ans, en 1966, dans un accident de moto.
C’est regrettable mais c’est ainsi : la forme courte a en général mauvaise presse. Retournez le volume et c’est tout juste si ce ne sont pas des excuses : «Le livre que vous tenez entre vos mains est un recueil de nouvelles, mais ne le reposez pas tout de suite, il a traversé soixante ans de nuit avant d’arriver jusqu’à vous.» Pour le présenter autrement, peut-être pourrait-on en parler comme d’une rétrospective. Ne le reposez pas : ce livre contient tout Diane Oliver, écrivaine qu’il nous est donné de lire en intégralité puisqu’elle eut une vie brève, morte très jeune, à 22 ans, le 21 mai 1966, dans un accident de moto, quelques jours avant de valider son master à l’Iowa Writers’ Workshop (l’atelier d’écriture le plus fameux des Etats-Unis, où sont passés entre autres Flannery O’Connor, Raymond Carver ou John Irving) – le diplôme lui fut délivré de façon posthume. Le programme ne dénombrait alors que deux étudiants noirs dans ses rangs, le second était John Edgar Wideman. De Miss Oliver, ses camarades disait qu’elle était toujours bien mise, avenante, sociable. «Diane m’a toujours semblé extrêmement prudente, nota par ailleurs plus tard l’une d’elles. Mais j’imagine que, compte tenu de ce qui l’entourait, il le fallait.»
«Avant le crépuscule», «Ces voix glacées», «La visiteuse»… L’épouvante avance à peine masquée dans ces textes qui
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