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Reportage
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De plus en plus de jeunes Marocains sans perspectives tentent de rejoindre l’exclave espagnole à la nage dans l’espoir d’arriver en Europe. Une traversée dangereuse, enjolivée sur TikTok, Instagram ou Facebook et qui font fi des risques encourus.
Dans le nord du Maroc, les rêves peuvent sembler à portée de main. Seuls 4 kilomètres séparent Farid (1) du sien : l’Europe. Depuis Fnideq, sa ville natale, le jeune homme de 22 ans s’imagine parfois en train de déambuler entre les bâtiments colorés et les ruelles pavées de Ceuta, que l’on distingue depuis le rivage. Bordée par les eaux cristallines de la Méditerranée et par l’océan Atlantique, cette exclave espagnole de 18,5 kilomètres carrés représente l’un des deux seuls passages terrestres, avec Melilla, qui relie l’Afrique au Vieux Continent. A l’entrée de cette minuscule bande de terre, les hautes clôtures électrifiées et le système de surveillance sophistiqué – financés en partie par l’Union européenne pour endiguer les flux migratoires – rendent désormais impossible le franchissement terrestre de la frontière.
Face à cette militarisation, des milliers de personnes, parfois très jeunes, tentent désormais leur chance à la nage. Elles partent depuis les plages de Fnideq et longent la côte vers le nord. La traversée, très dangereuse en raison des courants, fait entre 3 et 8 kilomètres. Malgré les risques, les Marocains sont de plus en plus nombreux à documenter leur parcours sur les réseaux sociaux, en offrant des conseils sur les meilleurs équipements ou l’itinéraire à emprunter. Selon le
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