Cofondateur d’Action directe, André Olivier en libération conditionnelle après trente-huit ans de prison

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Le Lyonnais de 81 ans, condamné à perpétuité pour des braquages et attentats commis par la branche lyonnaise du groupe terroriste d’extrême gauche, est sorti de la maison centrale de Saint-Maur, dans l’Indre, lundi 14 octobre, révèle «le Monde».

C’est à la prison de la Santé en 1979 que les deux hommes se lient d’amitié. Quelques mois plus tard, le 1er mai 1979, André Olivier et Jean-Marc Rouillan font partie du quatuor qui mitraille la façade du Conseil national du patronat français, l’ancien Medef. La naissance officielle, par les balles, de l’Action directe (AD), groupuscule terroriste d’extrême gauche qui a nargué l’Etat et la police, durant les années 80, passant des attentats symboliques à l’explosif aux assassinats ciblés, comme la Fraction armée rouge allemande et les Brigades rouges italiennes. En huit ans, l’Action directe assassine l’ingénieur général de l’armement René Audran en janvier 1985, Georges Besse, le PDG de Renault, en novembre 1986, et commet plus de 80 attentats.

Selon une information du Monde publiée samedi 26 octobre, André Olivier, cofondateur d’Action directe, leader de sa branche lyonnaise, est sorti de prison lundi 14 octobre, après plus de trente-huit ans passés en en détention. Ancien professeur de français dans un lycée lyonnais, exclu de l’éducation nationale pour ses méthodes d’enseignement, André Olivier avait été interpellé par les renseignements généraux à Lyon en mars 1986.

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Décrit comme un gourou, ton professoral et saillies antisémites, l’ancien activiste anticapitaliste et anticolonialiste avait été condamné en 1989 à Lyon à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de dix-huit ans pour une série de hold-up, ce qu’il appelait des «expropriations prolétariennes du capitalisme». Puis à trente ans de réclusion criminelle par la cour d’assises spéciale de Paris à l’été 1995, pour 33 attentats commis dans la capitale entre 1982 et 1986.

Rouillan et Olivier avaient fini par se séparer au début des années 80, représentant la «branche internationaliste» pour le premier et la «branche nationaliste» pour le second. «Parce qu’ils avaient tous les deux d’assez fortes personnalités, mais aussi parce qu’“André Olivier était discrédité dans les milieux gauchistes de la capitale, explique paisiblement le commissaire, pour son autoritarisme, son sectarisme et surtout son antisémitisme”», écrivait lors du procès de 1995 Libération, pris pour cible par Olivier, qui n’appréciait pas les articles du journal lors du procès et promettait de «mettre une balle dans la tronche dans dix ans» à notre journaliste.

Plusieurs obligations

A 81 ans, André Olivier figurait parmi les prisonniers les plus âgés de France. Il était dernièrement détenu à la maison centrale de Saint-Maur (Indre), où il gérait la bibliothèque, selon le Monde, selon qui la surveillance électronique d’Olivier est assortie de plusieurs obligations : interdiction de port d’arme, de rencontrer toute personne condamnée pour terrorisme, et interdiction de publication et de déclaration publique.

Le quotidien national dévoile que l’ancien activiste se refusait à demander une remise en liberté par combat idéologique contre le système judiciaire avant d’entamer des démarches en 2023, qui ont résulté en sa levée d’écrou sous bracelet électronique, validée par un arrêt de la cour d’appel de Paris, rendu le 3 octobre.

Libération

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