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TRIBUNE
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Dans ses mesures d’économies, le gouvernement prévoit de réduire les remboursements des consultations médicales. Le collectif Nos services publics s’insurge et propose le «100 % Sécu», ce qui serait plus juste et économe pour la société.
par Simon Arambourou, Vincent Beaugrand, Ludovic Cépré, Julie Chastang, Prune Hefter-Noah, Marie Pla, membres du collectif Nos services publics
Dans son projet de budget, le gouvernement Barnier affiche sa volonté de diminuer drastiquement les dépenses publiques. Parmi les pistes «d’économies», figure la hausse de 10 points du ticket modérateur sur les consultations de médecins généralistes. Actuellement, la branche maladie de la Sécurité sociale rembourse 70 % du tarif opposable de la consultation de médecine générale, les 30 % restants étant pris en charge par l’assuré ou par la complémentaire santé pour ceux qui en ont une. Avec la hausse du ticket modérateur prévue par le gouvernement, l’Assurance maladie ne rembourserait plus que 60 % du tarif opposable. Un tel recul de la prise en charge des soins de santé par la Sécurité sociale présente le triple inconvénient d’être inégalitaire, de favoriser le renoncement aux soins pour raisons financières et d’être globalement plus coûteux pour l’ensemble des Françaises et des Français.
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Inégalitaire, car si les taux de cotisation et de CSG affectés à l’Assurance maladie sont identiques (voire progressifs sous l’effet des exonérations) quels que soient l’âge ou l’appartenance professionnelle du salarié, de nombreuses complémentaires santé, y compris certaines mutuelles, pratiquent à l’inverse des tarifs différenciés notamment en fonction de l’âge et du niveau de couverture offert. Ainsi, plus vous êtes vieux, plus vous payez cher votre complémentaire (ce qui constitue une tarification masquée en fonction du risque) et plus vous êtes riche, plus vous serez en mesure de vous
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