Tour de France 2025: Tadej Pogacar, favori incontesté

Le parcours du Tour de France 2025 a été dévoilé mardi 29 octobre au Palais des congrès de Paris. Comme prévu, le Slovène Tadej Pogacar sera le grand favori de cette édition.

Le Slovène a survolé le dernier Tour de France et tout le monde s’attend à ce qu’il fasse de même lors de la prochaine édition. Le récent champion du monde était toutefois absent à la présentation du parcours.

« Je ne pourrai pas être à Paris, mais je regarderai attentivement tout ce qui se dit et je suis vraiment excité. Le Tour de France sera un objectif pour moi », avait-il expliqué en guise de mot d’excuse, dimanche 27 octobre, auprès du média italien Tuttobiciweb.

Pogacar a donc probablement écouté religieusement le directeur du Tour de France, Christian Prudhomme, détailler le programme des trois semaines de course, entre le 5 et le 27 juillet 2025.

Un départ dans les Hauts-de-France

Le « grand départ » sera donné à Lille, comme ce fut déjà le cas en 1960 et en 1994. Les coureurs entameront leur périple par une boucle de 185 kilomètres qui se terminera là où elle a commencé, dans la capitale des Flandres.

Le lendemain, Jonas Vingegaard, double vainqueur du Tour de France et dauphin de Pogacar en 2024, ainsi que les autres outsiders auront l’occasion de tenter de renverser l’ordre établi sur l’étape reliant Lauwin-Planque (Nord) à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), longue de 212 kilomètres.

Des Pyrénées dantesques

Les sprinteurs auront d’autres occasions de se mettre en évidence et d’imiter Jasper Philipsen, trois fois victorieux en 2024. Le maillot vert en titre, Biniam Girmay, a probablement déjà coché la neuvième étape reliant Chinon (Indre-et-Loire) à Châteauroux (170 km), ou la dix-septième entre Bollène (Vaucluse) et Valence (161 km). Mais surtout la dernière, la plus prestigieuse, se terminant à Paris.

Dès la cinquième étape, un contre-la-montre de 33 km partant et arrivant à Caen, « tout plat, pour les spécialistes de l’exercice » sera au menu, prévient Christian Prudhomme : « Les favoris du classement général ne pourront pas se permettre de le négliger. »

Le peloton continuera de descendre vers les Pyrénées, avec un passage par le Massif central, le 14 juillet, pour la dixième étape. Les Français voudront briller lors d’une étape « qui va descendre et monter toute la journée ».

Cap ensuite sur les Pyrénées avec notamment l’une des étapes phares entre Pau et Luchon Superbagnères (Haute-Garonne), le 19 juillet. Amateur des attaques lointaines, Tadej Pogacar pourrait être démangé par un parcours raide comme rarement, du Tourmalet (19 km, 7,4%) à Superbagnères (12,4 km, 7,5%) sans oublier les cols d’Aspin (5 km, 7,6%) ou de Peyresourde (7,1 km, 7,8%).

Le col de la Loze et ses redoutables pentes

Après quelques étapes de transition, le temps de traverser l’Hexagone d’Ouest en Est, les coureurs devront de nouveau se dresser sur les pédales pour affronter les cols des Alpes. La fatigue et les enjeux du classement pourraient offrir des étapes débridées, d’autant que quelques géants sont au programme.

Deux jours plus tard, le peloton devra de nouveau s’aventurer sur un tracé montagneux. Place cette fois à un petit jeune qui commence à prendre des airs d’habitués : comme en 2020 et 2023, la route du Tour empruntera le col de la Loze et ses redoutables pentes de 26,5 km à 6,5% de moyenne lors de dix-huitième étape.

S’il a de bonnes chances d’être lancé vers la victoire à ce moment de la course, Tadej Pogacar pourrait bien faire quelques cauchemars à la perspective de cette arrivée au terme d’une journée comptant 5 500 m de dénivelé positif – le record de l’édition. En 2023, il avait été victime d’une défaillance, qui avait réduit à néant ses derniers espoirs de victoire finale face à Jonas Vingegaard.

Bref, il y en aura pour tous les goûts sur ce Tour de France 2025, et ce n’est pas pour déplaire au Slovène, capable de gagner sur n’importe quel terrain ou presque.

Le Monde