Adidas et Kanye West, en rupture après les propos antisémites du rappeur, trouvent un accord à l’amiable

Adidas et Kanye West, en rupture après les propos antisémites du rappeur, trouvent un accord à l’amiable

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Depuis 2022, le rappeur américain et la marque sportive étaient en conflit, mettant à mal leur association aux recettes très juteuses. Ce mardi 29 octobre, Adidas a annoncé avoir mis fin aux poursuites judiciaires.

Coup de maître de la part d’Adidas. La marque de sport allemande a annoncé ce mardi 29 octobre, la fin de la bataille judiciaire qu’elle menait depuis 2022 contre le rappeur Kanye West, avec lequel elle avait collaboré pour la marque Yeezy, à la suite de ses prises de parole antisémites. Aucun juge n’aura besoin de trancher car les deux parties ont communément abandonné leurs charges après des discussions privées sans aucun recours à l’argent «dans un sens comme dans l’autre», a précisé le directeur général d’Adidas, Bjorn Gulden.

«Il n’y a plus de problèmes ouverts», a affirmé Bjorn Gulden lors de la présentation des derniers résultats financiers de l’entreprise, assurant aussi que cette histoire «appart[enait] désormais au passé». A l’époque la marque aux trois bandes noires s’était montrée plus sévère, jugeant «les récents commentaires et actions de Ye inacceptables» et en désaccord profond avec «les valeurs de diversité et d’inclusion, de respect mutuel et d’équité de l’entreprise».

En 2022, le rappeur américain, sous contrat depuis huit ans avec Adidas pour qui il développait la marque Yeezy, accumulait les sorties de route. En octobre il était apparu à la Fashion Week avec une nouvelle pièce issue de sa collection où on lisait au dos du sweat : «White Lives Matter» (Les vies des blancs comptent), en référence à un mouvement américain d’ultra droite. Dans la foulée, le rappeur, diagnostiqué il y a plusieurs années bipolaire, avait complété son ardoise de plusieurs déclarations antisémites. Résultat, Balenciaga, Gap, Adidas, TJ Maxx, l’agence artistique Creative Artists Agency ou Footlocker, toutes liées par un contrat commercial au rappeur, designer et styliste, avaient mis fin à leur collaboration.

Un tollé maîtrisé pour Adidas

Avant la discorde, Adidas et Ye formaient une association très fructueuse, autant pour le rappeur devenu milliardaire que pour la marque de sport qui devait aux ventes de Yeezy 10 % de son chiffre d’affaires annuel. De cette union censée durer jusqu’en 2026, il ne reste plus que quelques stocks de chaussures évalués à 1,2 milliard d’euros et qui doivent être écoulés avant la fin de l’année. Une partie des bénéfices des produits doit être reversée à des associations contre le racisme, l’antisémitisme mais aussi à une organisation qui a vu le jour en mars dernier : la Fondation Adidas qui repose sur trois piliers : «peuple», « planète» et «soulagement». Le reste sera vendu sans marge pour la marque allemande.

Malgré le tollé médiatique des discours illégaux de l’artiste et du procès, la popularité du label Yeezy n’a que très peu diminuée depuis 2022, se vendant et revendant toujours pour des centaines et parfois pour des milliers d’euros. Bjorn Gulden s’est voulu rassurant mardi en rappelant qu’Adidas parvenait à gonfler ses ventes actuelles avec d’autres collections lucratives, notamment les chaussures plates des familles Samba, Gazelle et Campus qui se vendent comme des petits pains à travers le monde.

Libération

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