La discrimination capillaire subie par des candidates de Miss Bourgogne est une faute grave

Le concours de beauté ne peut pas se permettre de sélectionner des coiffeurs incapables de chouchouter toutes les textures de cheveux. D’autant plus que les initiatives pour l’inclusion capillaire se multiplient partout en France.

Dimanche 13 octobre, tandis qu’une certaine Clara Diry est élue Miss Bourgogne 2025 devant près de 1 200 personnes, trois de ses concurrentes aux cheveux texturés ont dû se débrouiller seules avec leur tignasse avant de monter sur scène. Motif : les coiffeuses du concours n’avaient pas les compétences nécessaires pour travailler leurs cheveux. Ce triple recalage fait aux chevelures non-lisses frise le cas d’école. Une des recalées porte un afro, l’autre a les cheveux frisés et la troisième les a ondulés. Elles forment la Trinité du poil laissé-pour-compte par une bonne partie des produits cosmétiques, des salons de coiffures et dans les entretiens d’embauche. A l’heure ou près de 53 % des Français ont les cheveux texturés, seuls 0,2 % des salons de coiffure (85 000 établissements répartis dans tout le pays) sont capables de les coiffer.

Si, ces dernières années, le sujet de la non prise en compte des textures de cheveux a défrayé la chronique, il est édifiant de constater que le concours qui désigne quelle femme sera la plus digne de représenter le pays par sa beauté peut indiquer à certaines concurrentes de se démerder avec leur tignasse. L’une des participantes a confié sa détresse à