«Une locataire si discrète» de Clémence Michallon, emprise sur l’Hudson

«Une locataire si discrète» de Clémence Michallon, emprise sur l’Hudson

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Jeudi Polar

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L’autrice franco-américaine fait de son premier thriller un récit sur la difficulté des femmes à survivre dans un monde pensé par et pour les hommes.

Elle s’appelle Rachel mais ce n’est pas son vrai prénom. «Rachel» a été enlevée par Aidan. Aidan n’est pas un monstre. C’est un assassin : plusieurs féminicides à son actif. Mais c’est aussi un père de famille tout à fait respectable, un veuf apprécié de sa communauté. Un homme mieux que tous les hommes dans le cadre bucolique de l’Upstate New York où l’Hudson et les forêts rythment les paysages entre deux bourgades américaines. C’est là que, depuis cinq ans, cet Américain modèle détient «Rachel» captive dans un cabanon. Jusqu’au jour où il doit déménager. Les règles changent et «Rachel» devient une locataire si discrète qui dîne le soir avec son ravisseur et sa fille, et passe le reste du temps menottée dans sa chambre.

Un roman sur l’emprise

D’autres femmes parcourent le livre : Cecilia est la fille du tueur et une ado perdue ; Emily est la barmaid du coin et une amoureuse éperdue. Et il y a aussi les femmes tuées par Aidan. Toutes racontent une histoire, la leur mêlée à celle d’un homme très respecté – l’ouvrage devait au départ s’appeler A Well Respected Man, comme la chanson des Kinks. Toutes sauf «Rachel», donc. Son identité, sa liberté, tout, jusqu’à la possibilité de maîtriser son récit, lui a été retiré. Contrairement aux autres personnages, son parcours n’est pas retracé à la première personne : avec elle, le «je» personnel se mue en un «tu» distancié.

Une locataire si discrète est le deuxième roman de

Libération

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