Mort de Thomas à Crépol : neuf internautes condamnés pour des messages haineux à l’encontre des suspects

Mort de Thomas à Crépol : neuf internautes condamnés pour des messages haineux à l’encontre des suspects

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Réseaux sociaux

Les auteurs de posts X et Facebook injurieux accompagnés d’informations privées sur les suspects dans l’enquête menée sur la mort de Thomas à Crépol le 19 novembre 2023 ont été condamnés ce jeudi 31 octobre.

Neuf internautes ont été condamnés ce jeudi 31 octobre à des peines allant de 500 euros à quatre mois de prison pour la diffusion sur leurs réseaux sociaux de messages haineux, des noms et des adresses de jeunes suspectés d’être impliqués dans la mort du jeune Thomas à Crépol (Drôme) en novembre 2023.

Jugés en septembre lors de deux audiences devant la 17e chambre du tribunal correctionnel – la cour spécialisée dans les affaires de presse –, ils ont répondu aux accusations de «provocation non suivie d’effet à commettre un crime», «injure publique en raison de l’origine», «divulgation de données personnelles», ou encore «menaces de mort». Des peines allant de quatre mois de détention à deux mois avec sursis, ainsi que des stages de citoyenneté à leurs frais, avaient été requises par le procureur qui les avait qualifiés de «délinquants de la parole».

La plupart ont écopé d’amendes qui oscillent entre 800 euros, 10 euros par jour pendant 100 jours (1 000 euros, donc) et 1 500 euros. Le tribunal correctionnel a néanmoins retenu l’altération du discernement pour l’un d’eux, condamné à 500 euros d’amende. Plusieurs doivent également verser quelques centaines d’euros pour préjudice moral aux parties civiles.

Une «délinquance de la parole» libérée sur les réseaux sociaux

Leurs messages avaient été postés sur Facebook ou X en novembre 2023, quelques jours après la mort de Thomas, lycéen de 16 ans mortellement poignardé lors d’un bal dans le petit village de la Drôme, au cours d’une altercation entre des convives et une dizaine de jeunes extérieurs au village.

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«Des vraies têtes de Blancs, à vacciner direct au fusil» : tel était le message qui accompagnait le partage des photos et des noms des suspects sur le profil de Lionel G., chauffeur routier de 55 ans. Gaël L., 56 ans, avait quant à lui relayé une liste d’adresses de jeunes mis en cause avec écrit : «Les noms des assassins que la flicaille a tenté de vous cacher sont désormais connus.» Certains internautes avaient opté pour une ironie douteuse sur l’origine des suspects à l’instar de «toujours les mêmes profils, Suédois de bonne famille», posté par Jean-Marie L., 40 ans, chef d’une petite entreprise.

La seule à avoir été relaxée est une mère au foyer de 53 ans, Marylène P., qui a admis à la barre «une grosse connerie» et a présenté ses excuses pour avoir republié la liste d’adresses.

Lors du procès de cinq de ces prévenus, le 4 septembre, plusieurs ont présenté des explications très confuses, donnant l’impression de ne pas comprendre les raisons de leur présence. Le tribunal leur avait alors rappelé que les familles des suspects avaient reçu des appels et courriers menaçants chez eux.

Libération

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