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Moyenne montagne
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En Isère, contraint de dépenser des fortunes pour l’entretien de ses remontées mécaniques et affecté par le manque de neige, le domaine skiable vient d’échapper de peu à une fermeture définitive. La station a un an pour engager sa transition.
A quoi ressemble un monde en sursis ? A 1 368 mètres d’altitude, l’atmosphère automnale pourrait être pesante, mais dans le village isérois de La Morte, ça ne s’invente pas, les habitants préfèrent aux projections inéluctables la consolation d’un répit : cet hiver, le domaine skiable de l’Alpe du Grand Serre, établi sur leur commune, ouvrira une fois encore. Et pour l’heure, c’est tout ce qui importe. «Même le mot “soulagement”, je crois qu’il n’est pas assez fort, souffle Christelle Mathieu, 55 ans, croisée à l’heure du café matinal Chez Noute, seul bar de la localité ouvert toute l’année. Début octobre, on nous a dit sans préalable que tout était fini. Qu’il n’y aurait plus jamais de ski, que la station était condamnée, qu’on était tous mis à la porte. Et puis, tadam ! On était tellement en colère, on a fait tellement de bruit, qu’on a réussi à sauver notre saison. C’est toute notre vie, à nous…»
Christelle Mathieu, cheveux et regard noisette, emmitouflée dans sa polaire, dit avoir «écrit ses plus belles pages» dans cette station familiale du massif du Taillefer, nichée au sud de Grenoble. Elle travaille aux remontées mécaniques depuis 1992. Son télésiège à elle, c’est celui de la Blache, porte d’entrée inévitable pour accéder a
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