En août, la grande écrivaine irlandaise Edna O’Brien a été honorée dans l’église paroissiale de St Joseph de Tuamgraney, dans le comté de Clare, où elle est née en 1930.
“Dame Edna” était un personnage flamboyant, à l’esprit vif et à la plume acérée. Elle a mené une vie libre et brillante entre la Grande-Bretagne et les États-Unis. Elle a été la coqueluche des années 1970, l’amie de Paul McCartney, la maîtresse de Robert Mitchum, la complice de Philip Roth et l’inspiratrice de nombreuses auteures irlandaises, de Nuala O’Faolain à Claire Keegan.
Son éditrice et amie Sabine Wespieser a réalisé l’un de ses vœux en publiant en un seul volume ses trois premiers romans, Les Filles de la campagne (1960), Seule (1962) et La Félicité conjugale (1964). Cette trilogie inaugurale met en lumière les thèmes centraux d’une œuvre qui reste un point de référence essentiel pour la littérature anglaise du XXe siècle.
Transgression
Dans Les Filles de la campagne, O’Brien raconte l’épisode qui lui a valu d’être considérée comme une “enfant de Satan” par les autorités catholiques et la bonne société irlandaise des années 1960 : elle et son amie Baba ont écrit des obscénités sur une image pieuse dans le couvent de la Miséricorde où elles étaient pensionnaires.
Kate, le personnage principal du roman, a réussi à échapper à sa famille et à son père alcoolique en obtenant une bourse pour étudier chez les sœurs. Baba l’a suivie, mais plus éprises de liberté que de sainteté, les deux amies ont tout fait pour se faire renvoyer.
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